Zemmour, 15% des voix : une manipulation de masse est en cours et si elle passe, Macron sera réélu

A 6 mois de la présidentielle en France, les instituts de sondage nous préparent subtilement aux résultats de l’échéance. En tout cas, depuis une semaine, ces sondeurs, grassement rémunérés à coup de millions de dollars pour influer sur l’opinion des citoyens, ne cessent de nous surprendre.

Il n’a échappé à personne que depuis bientôt un mois, ils accordent une importance capitale à Eric Zemmour, très célèbre polémiste qui n’a toujours pas officialisé sa candidature. L’ex journaliste du Figaro et ex chroniqueur de la chaîne CNEWS préfère, quant à lui, maintenir le suspense jusqu’au bout. D’ailleurs, répondant à son éventuelle candidature, il disait ceci face à Ruth ElKrief : « ceux qui savent ne parlent pas et ceux qui parlent ne savent rien ». Une belle phrase attribuée à Bernadette Chirac.

Mais, là n’est pas la question. S’il y a un détail qui doit attirer l’attention de chacun d’entre nous est que, ces derniers jours, on assiste à la publication d’une ribambelle de sondages prédisant tout et son contraire. Sur le cas Zemmour, on a clairement atteint le sommet du ridicule.

En effet, il y a quatre jours, ce 28 septembre plus précisément, plusieurs médias en France ont largement relayé le sondage d’Odoxa plaçant Eric Zemmour à la tête des personnalités politiques les plus rejetées. Pourtant, il a fallu moins d’une semaine pour qu’un autre sondage largement relayé par la presse nous dise presque le contraire.

C »est celui mené par l’institut Ipsos et publié ce 01 octobre. Que nous révèle-t-il? Cet institut nous apprend que le très controversé polémiste est désormais crédité de 15% des intentions de vote. Ainsi, Eric Zemmour, totalement novice dans l’arène politique, talonne (de très près) Marine Le Pen (16%) et devient la troisième force politique du pays, devançant même Les Républicains.

Donc, en moins d’une semaine, on passe du candidat le plus rejeté des Français à la troisième force politique du pays. Non, mais, qu’est-ce qu’ils sont forts, ces instituts de sondage! En tout cas, une chose est sûre : si vous ne voyez pas qu’il y a quelque chose qui cloche dans cette affaire, c’est que vous n’avez vraiment rien compris.

La réalité est celle-ci : Eric Zemmour jouit d’une forte popularité auprès d’une grande partie des Français. Cela est une évidence et cela est en grande partie dû au fait qu’il est une pure fabrication médiatique. Quiconque aurait bénéficié des mêmes privilèges que lui aurait été, comme lui, ovationné dans les coins les plus reculés de la France.

Cependant, de là à en faire la troisième personnalité politique française alors qu’il n’a même pas encore officialisé sa candidature relève d’une vaste fumisterie. Je dirais même que c’est une supercherie savamment orchestrée par les médias et les instituts de sondage pour un objectif bien précis.

Que se cache-t-il derrière cette ascension fulgurante de l’auteur du « Suicide Français »? Et bien, c’est très simple. Depuis la crise des Gilets Jaunes de 2018, le « establishment français » (aussi appelé le système) pensait avoir perdu son chouchou : Emmanuel Macron, de plus en plus rejeté. Les décisions impopulaires qu’il a voulu imposer au peuple semblaient avoir fini par le disqualifier totalement de la course à la présidentielle. D’ailleurs, beaucoup pensaient qu’il allait jeter l’éponge dès la fin de son mandat.

Depuis, une seule force politique semblait être en mesure d’arriver au pouvoir : le Rassemblement National qui n’a cessé de gagner des points sur des sujets aussi cruciaux que l’immigration, l’Islam, l’insécurité… D’ailleurs, beaucoup d’hommes politiques de renom, tels qu’Arnaud Montebourg, ne se gênaient plus de prédire la victoire de Marine.

Il faut dire que cette période faste qui a propulsé la formation dirigée par Marine Pen au-devant de la scène politico-médiatique n’est pas le fruit du hasard. En effet, elle intervient dans un contexte où les partis traditionnels sont moribonds. Le PS n’existe que de nom. Sa cuisante défaite à la présidentielle 2017 l’a complètement paralysé. Le Parti Les Républicains a été décapité par ses ténors qui ont, en masse, rejoint Macron et la France Insoumise, malgré le fait qu’elle résiste toujours, a été fragilisée par sa débâcle lors des dernières élections européennes.

Donc, jusqu’à une période très récente, les dieux de la politique français étaient clairement du côté de Marine Le Pen qui avait la certitude totale qu’avec très peu d’efforts, elle accéderait facilement à l’Elysée. Mais, le rêve s’est très vite transformé en cauchemar car l’irruption brusque de Zemmour dans l’arène politique lui ôte désormais toute chance de battre Macron.

Une aubaine pour l’Establishment. Les médias, chiens de garde du pouvoir et le système qui a permis à Emmanuel Macron de remporter la présidentielle 2017 ont désormais compris que les chances de réélire le plus jeune président sont bien là. Et pour y arriver, c’est très simple : il faut déclencher une manipulation médiatique de masse, par les sondages, pour que Marine Le Pen arrive au second tour très fragilisée. Pour ce faire, propulser Zemmour serait une excellente idée car cette stratégie briserait l’élan de la seule candidate capable de battre Macron.

Ceci dit, croire une seule seconde qu’Eric Zemmour totalise 15% des intentions de vote est une plaisanterie. Lui même n’y croit pas pour la raison suivante : dans une élection présidentielle aussi importante, un candidat qui n’a jamais été au contact du peuple ne peut pas atteindre un tel niveau d’intention de vote en un laps de temps si court, sans un soutien tacite des instituts de sondage et des médias. Et si c’est le cas, c’est qu’on se sert de lui pour neutraliser un candidat et en favoriser un autre.

Eric Zemmour n’est en aucun cas la révélation de cette présidentielle et ne le sera probablement pas. Sa candidature qui sera confirmée dans les jours qui viennent (il sera candidat, c’est sûr et certain) est le plus beau cadeau que l’on puisse faire à Emmanuel Macron dont la survie politique ne tenait qu’à un fil.

Zemmour sera candidat. Sa présence brisera Le Rassemblement National et sonnera le glas des Républicains. Mais, au final, c’est Macron qui tirera les marrons du feu.