La Cour Pénale Internationale (CPI) a définitivement clos l’affaire de l’attaque de la flottille de Gaza survenue en 2010 et lors de laquelle 10 citoyens turcs avaient été tués
Affaire définitivement close. La Cour Pénale Internationale a annoncé ce 16 septembre avoir définitivement classé l’affaire dite « l’abordage de la flottille pour Gaza ». Il s’agit en effet d’une attaque militaire menée en 2010 par l’armée israélienne contre une flottille se dirigeant vers Gaza avec à bord 581 passagers. L’attaque avait tué 10 citoyens turcs.
Les autorités turques avaient porté plainte contre l’Etat d’Israël auprès de la Cour Pénale Internationale. Mais, au bout de plusieurs années d’enquête, cette plainte n’aura finalement abouti à rien, la CPI jugeant qu’il n’y a pas assez d’éléments pour parler de crimes de guerre.
D’après le média israélien i24News, Fatou Bensouda, actuelle procureure de la Cour Pénale Internationale, justifie sa décision de mettre fin à l’enquête par le fait que le département juridique de l’armée israélienne avait déjà ouvert une enquête sur ce dossier avec la collaboration de l’Espagne, de la Grande-Bretagne, de la Suède et de l’Allemagne.
Toujours selon la même source, la procureure de la CPI défend fermement l’idée que l’attaque surprise avait pour but d’éviter des altercations et que tout a été fait pour ne pas blesser les passagers à bord de la flottille. Fatou Bensouda salue également la décision des autorités israéliennes d’apporter des soins aux blessés juste après l’attaque.
« La CPI a-t-il cédé face aux sanctions américaines? »
C’est donc la troisième fois que Bensouda décide de clore ce dossier et cette fois-ci, c’est la bonne. La question à se poser est celle de savoir si la CPI a agi sous la pression des Etats-Unis. En effet, la Cour Pénale Internationale accuse Etat d’Israël d’avoir commis des crimes de guerre en Palestine lors de la guerre de 2014. Une accusation totalement rejetée par Israël et les Etats-Unis. La CPI accuse aussi le gouvernement américain de crimes de guerre en Afghanistan.
C’est dans ce contexte très tendu que l’administration Trump a annoncé, ce 2 septembre, une série de sanctions contre les autorités de la Cour Pénale Internationale, dont Fatou Bensouda et Phasiko Mochochoko, chef de la juridiction au niveau de la Cour Pénale Internationale. Leurs biens aux Etats-Unis ont été gelés et toute entreprise ou personne qui collabore avec eux sera aussi visée par ces mêmes sanctions.