13 000 civils pendus : la Syrie qualifie le rapport d’Amnesty International de « totalement faux »

Le gouvernement syrien a démenti ce mercredi 8 février 2017 les révélations d’Amnesty international publiées ce mardi 7 février et selon lesquelles quelque 13 000 prisonniers civils et politiques ont été exécutés par pendaison dans la prison militaire de Saydnaya

Le gouvernement syrien dément catégoriquement les accusations d’Amnesty International. Tout a commencé ce mardi 07 février lorsqu’Amnesty International a publié un rapport dans lequel il dénonçait les exécutions dans la prison de Saydnaya en Syrie. Dans son rapport de 48 pages, Amnesty avait souligné qu’environ 13 000 personnes avaient été exécutées sans jamais avoir été jugées.

Amnesty International avait également révélé que la prison militaire de Saydnaya, qui contenait entre 10 000 et 20 000 prisonniers, disposait de deux centres de détention. Dans le « bâtiment rouge », une majorité des prisonniers étaient des civils. Ils ont été arrêtés depuis le début de la révolution syrienne en 2011.

Dans le « bâtiment blanc », la plupart des détenus sont des officiers et des soldats de l’armée syrienne qui eux-aussi ont été arrêtés depuis 2011. Amnesty révèle que des milliers de détenus du bâtiment rouge ont été exécutés secrètement sans jugement devant un tribunal compétent. Il ajoute aussi que les détenus avaient été exécutés par pendaison.

« Un rapport totalement faux »

Ce mercredi 8 janvier, moins de 24 heures après les révélations d’Amnesty International, le gouvernement syrien a tenu à démentir catégoriquement ces accusations. Le ministère syrien de la justice a en effet rejeté les accusations d’Amnesty, dénonçant un rapport « totalement faux ». Les déclarations du ministère ont été reprises par Associated Press.

Le ministère dénonce une campagne destinée à ternir l’image du gouvernement syrien, dans un contexte marqué par « les victoires militaires du gouvernement contre des groupes terroristes ». D’après le ministère, tous les groupes armés sont considérés par le gouvernement comme des « terroristes ».

Pour lire l’intégralité du rapport d’Amnesty, cliquez ici : Amnesty International