Une étude menée par Le Parisien prédit que 22% des chefs d’entreprises vont commencer à licencier dans les mois qui viennent et cette précision a été confirmée ce vendredi 22 mai par Bruno Le Maire
Le monde d’après risque d’être un véritable cauchemar pour les Français. Au bout de deux mois de confinement qui ont coûté des milliards à l’Etat dans un pays où la dette publique a dépassé les 115% du PIB et où plus de 9,1 millions de citoyens sont au chômage technique, c’est l’heure d’avaler la pilule.
En effet, une étude menée par Le Parisien annonce un avenir extrêmement sombre pour les Français qui, désormais, devront se préparer à faire face à des licenciements massifs. Ainsi, selon l’étude menée conjointement avec la Start-up, StaffMe, plus de 22% des chefs d’entreprises, soit un chef d’entreprise sur 5 estime qu’il sera contraint de licencier dans les mois qui arrivent.
Une des conséquences de ces licenciements massifs est la fin du chômage partiel, comme l’a expliqué le PDG de StaffMe. « Beaucoup anticipent la fin du chômage partiel, qui leur a permis de tenir le coup. Ils ne voient pas d’autres choix que de licencier pour éviter la faillite », confie Jean-Baptiste Achard.
« Il y aura des faillites et il y aura des licenciements dans les mois qui viennent »
L’annonce d’une vague de licenciements intervient plus d’une semaine après les mises en garde de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, que l’Etat ne continuera pas à payer l’intégralité des salaires. Dans une interview accordée à LCI, ses propos ont été clairs et précis.
« Aujourd’hui, les conditions de la reprises sont là. Donc, il n’y a pas tellement de raison que ce soit l’Etat qui continue à payer l’intégralité des salaires de 12 millions de salariés en France », avait déclaré la ministre, ajoutant qu’un tel dispositif avait permis d’éviter une vague de licenciements.
Cette prévision a été confirmée ce vendredi par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances qui, dans une interview accordée à Europe 1, semble préparer les Français à faire face psychologiquement à la triste réalité du monde d’après. « Il y aura des faillites et il y aura des licenciements dans les mois qui viennent », a-t-il annoncé.