La compagnie pétrolière nationale saoudienne, Aramco, devient la compagnie pétrolière la plus rentable au monde, avec un chiffre d’affaires de 224 milliards de dollar en 2018
L’économie saoudienne a le vent en poupe. Plus d’un mois après l’assassinat tragique et barbare de Jamal Khashoggi, journaliste saoudien, tué au consulat d’Istanbul en Turquie, l’Arabie Saoudite vient d’obtenir une immense opportunité d’acheter le silence des pays de l’Occident qui, depuis cette affaire, n’ont cessé de pointer du doigt des violations de droit de l’homme dans ce pays.
En effet, ce lundi 1er avril, le pays a encore fait parler de lui après la publication par le gouvernement des comptes de Saudi Aramco, la compagnie pétrolière nationale. Les chiffres d’affaires sont impressionnants. Rien que pour l’année 2018, Saudi Aramco a réalisé un chiffre d’affaires estimé à 224 milliards de dollars, environ trois fois celui d’Apple.
« 257 milliards de barils de pétrole »
Selon le média saoudien Arab News, le gouvernement saoudien a décidé de publier les chiffres d’affaires de la compagnie de pétrole afin d’obtenir une notation de la part des agences (de notation) dans l’objectif d’émettre des titres d’emprunt au niveau international. D’après le ministre de l’Energie, Khaled Al-Fatih, la vente des titres pourrait atteindre les 10 milliards de dollars. Un chiffre revu à la hausse par des institutions financières.
Les notations des agences ont été rendues publiques par le gouvernement saoudien. Fitch et Moody’s attribuent à Aramco la note d’A+ et A1 respectivement et estiment que la compagnie pétrolière saoudienne pourrait bien figurer parmi les plus importantes au monde, au côté d’Exxon Mobil, Chevron et Shell.
Le gouvernement saoudien joue son va-tout. Selon Arab News, Aramco rencontrera cette semaine des partenaires étrangers qui investissent dans des titres d’emprunt. Il convient de souligner que le groupe pourrait attirer des investisseurs du monde entier, en raison de sa rentabilité. Il détient 257 milliards de barils, soit 50 ans de réserves basées sur des niveaux de production actuels.