Un mois après le début de la grève générale contre la réforme des retraites, la facture est déjà très salée pour la SCNF et la RATP qui ont déjà perdu plusieurs millions d’euros
Un mois après le début d’une grève générale qui bat tous les records en termes de longévité, la facture est déjà très salée pour la SNCF et la RATP. C’est en effet ce que révèle la presse ce 5 janvier. Ainsi, d’après France Info, la grève générale coûte à la SNCF 20 millions d’euros par jour, soit 620 millions. A la RATP, le manque à gagner s’élève à 3 millions d’euros par jour, soit 93 millions d’euros déjà.
Une situation qui fait flipper le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. « Les comptes 2019 seront fortement impactés par ce conflit (…) », se désole-t-il. En pleine crise, les deux régies de transport principales françaises doivent faire face à l’épineuse question des remboursements de billets de transport. La SNCF a déjà remboursé 1,4 millions de voyageurs au guichet ou par internet.
« Des remboursements qui pourraient dépasser les 100 millions d’euros »
Et l’inquiétude n’a toujours pas quitté les deux régies qui craignent de devoir rembourser des centaines de millions d’euros suite à la décision de la présidente de l’Île-de-France, Valérie Pécresse, réclamant un dédommagement à 100% du Pass Navigo. « Un mois de Pass Navigo, le coût sera largement supérieur à 100 millions d’euros, voire les 200 millions d’euros. Donc, on voit bien que c’est une perte importante pour l’entreprise publique dont les résultats tournent autour de 250 à 300 millions d’euros en fin d’année », explique Gilles Dansart, expert Transport Directeur de Mobilettre.
Ces estimations alarmantes interviennent un mois exactement après le début de la grève générale qui a commencé ce 5 décembre et qui a déjà très fortement paralysé le pays. La crise risque tout de même de s’amplifier après la déclaration d’Emmanuel Macron, lors de ses vœux de Nouvel An, de mener la réforme des retraites jusqu’au bout.
Une déclaration qui froisse les syndicats qui se sont mobilisés ces derniers jours pour maintenir le bras de fer contre un Exécutif qui ne veut rien lâcher. En effet, l’intersyndical appelle à la grève les 9, 10 et 11 janvier. En attendant la résolution d’une crise qui paralyse l’ensemble du pays, l’économie française a, quant à elle, déjà encaissé un sacré coup.