A quelques jours de la présidentielle au Congo Kinshasa, de nombreuses machines à voter ont été incendiées dans des conditions très floues. L’opposition et le pouvoir se rejettent la responsabilité
Des forces obscures cherchent-elles à saboter les élections au Congo Kinshasa ? En tout cas, tout laisse à le croire. En effet, des machines à voter ont été incendiées au siège de la CENI (Commission électorale) ce jeudi 13 décembre. D’après CNN, 8 000 machines à voter ont été détruites par le feu, soit 80% du stock.
D’après le média américain qui cite Corneille Nangaa, président de la commission électorale, le stock contenait en tout 10 000 machines à voter qui devaient être utilisées ce 23 décembre, date prévue pour la présidentielle. Cette affaire n’est pas passée inaperçue dans la presse locale.
« Le pouvoir accuse l’opposition »
S’adressant à la presse, Corneille Nangaa parle d’ « un coup dur ». Selon lui, ce sont 19 communes sur les 24 que compte la République Démocratique du Congo qui sont affectées par cet incident. Dans l’opposition, la colère est montée d’un cran. Certains exigent une enquête internationale sur cet incendie. C’est notamment la position de Martin Fayulu, candidat à la présidentielle de la coalition LAMUKA.
Pour le pouvoir en place, il n’y a aucun doute que l’opposition est à l’origine de cet incendie. « Le FCC (Front Commun Pour le Congo) rappelle qu’en date du 3 décembre 2018 (…), il avait dénoncé l’apologie de la violence et les attaques systématiques du candidat président de l’opposition Martin Fayulu qui, au grand étonnement du monde entier, a pour programme politique l’invitation de ces militants et sympathisants à détruire le matériel électoral de manière à empêcher la CENI d’organiser des scrutins prévus le 23 décembre prochain », signale le pouvoir dans un communiqué.