En pleine crise des gilets jaunes, le parlement israélien est dissout et des élections générales sont convoquées ce 9 avril 2019 pour décider du sort de Benjamin Netanyahou
En pleine crise des gilets jaunes, le gouvernement israélien s’effondre. En effet, ce lundi 24 décembre, le gouvernement de Benjamin Netanyahou, qui traverse une crise sans précédent, a été forcé de dissoudre le parlement faute de n’avoir pas pu voter une loi sur l’enrôlement des juifs orthodoxes dans l’armée qui doit être approuvée au plus tard ce 15 janvier.
Un coup dur pour Netanyahou, de plus en plus fragilisé et qui risque de perdre son poste. D’après le média israélien, YnetNews, la proposition de loi qui vise à dissoudre le parlement sera approuvée ce mercredi et des élections générales auront lieu à la date du 9 avril prochain.
« Nous gagnerons »
Cette dissolution a été voulue par les leaders de cinq partis de coalition, lesquels ont justifié leur décision dans un communiqué. « (…) Les dirigeants des partis de la coalition ont décidé à l’unanimité de dissoudre le Knesset et d’aller à des élections début avril pour un mandat de quatre ans », ont-ils signifié dans le communiqué.
A l’annonce de cette nouvelle, les réactions ont été nombreuses dans la classe politique. Pour l’ex premier ministre israélien, Ehud Barak cité par le Jérusalem Post, c’est « l’élection la plus importante depuis l’assassinat de Yitzhak Rabbin ». Le speaker du Parlement, Yeli Edelstein, se dit quant à lui rassuré que les élections bénéficieront au peuple israélien.
Benjamin Netanyahou a lui-même réagi. « Il est tout à fait raisonnable d’aller aux urnes », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « maintenant, nous devons aller voter et donner au gouvernement le mandat pour diriger le pays et améliorer la sécurité, l’économie et la société ». Netanyahou se dit rassuré quant à sa victoire aux élections. « Par la grâce de Dieu, nous gagnerons », a-t-il lancé.
« Une crise des gilets jaunes qui met de l’huile sur le feu »
La dissolution du Parlement intervient dans un contexte difficile pour Netanyahou. En effet, il y a un mois, avait démissionné Avigdor Lieberman, son ex ministre de la Défense de Netanyahou qui critiquait sévèrement la politique israélienne face au Hamas. Ce mois-ci, de fortes manifestations organisées par des gilets jaunes mettent à nu une grave crise économique qui secoue le pays.
Si à cela, s’ajoute le scandale de corruption (case 4000) dans lequel le nom de Benjamin Netanyahou a été cité, l’équation devient très complexe à résoudre pour le gouvernement actuel. Netanyahou réussira-t-il à sauver son poste ? Pour le moment, difficile de le dire. Même s’il part avec un léger avantage, son image est désormais sévèrement écornée. Il est évident que Bibi (Netanyahou) est loin de faire l’unanimité en Israël.