Les condamnations judiciaires à l’encontre des gilets jaunes se sont multipliées ces derniers jours. 5 ont déjà écopé de prison ferme et 15 doivent passer en comparution immédiate à Paris
Un mois après la première manifestation des gilets jaunes en France, le bilan judiciaire est extrêmement lourd. En effet, depuis une semaine, les condamnations judiciaires sont passées à la vitesse supérieure. Certains gilets jaunes, dont un pompier, ont déjà écopé de peines de prison ferme pour « violences » lors des manifestations.
Ce mercredi 13 décembre, un homme a été condamné à quatre mois de prison ferme dans le Rhône. Ce dernier, un gilet jaune, est accusé d’avoir caché dans son pantalon un pistolet à grenaille alors qu’il se trouvait à un barrage de gilets jaunes le 10 décembre, jour de son interpellation.
D’après le média Lyon Mag, l’homme en question est âgé de 30 ans. Une perquisition menée dans son domicile situé à Beauregard, dans l’Ain, a permis aux enquêteurs de mettre la main sur trois autres armes, « notamment un 22 Long-Rifle, et des munitions », rapporte Lyon Mag.
« 9 à 10 mois d’emprisonnement »
Ce mercredi 26 décembre, quatre gilets jaunes ont été condamnés à un an de prison ferme à Valence. Parmi eux, une militante du PCF (Parti Communiste Français). Ces derniers ont été condamnés pour avoir pris part à une agression contre le directeur de la police de Drôme lors d’une manifestation.
« Les prévenus, dont aucun n’avait encore un casier judiciaire, écopent de neuf à dix mois d’emprisonnement, dont six mois avec sursis, et d’une interdiction de manifester pendant trois ans », nous apprend Le Monde qui précise que les faits qui leur sont attribués remontent au 8 décembre.
« 15 comparutions immédiates »
Il convient de souligner qu’à Paris, depuis l’acte 6, la justice a durci le ton. En effet, depuis samedi, 15 gilets jaunes vont passer en comparution immédiate sur les 40 présentés à la justice. Selon Europe 1, outre les 15 qui doivent comparaître en justice, 7 ont reçu une convocation devant le tribunal correctionnel et ont été placés sous contrôle judiciaire.
Pour rappel, l’un des plus importants porte-paroles du mouvement, Eric Drouet, très actif sur les réseaux sociaux, sera jugé le 5 juin. Eric Drouet, poursuivi pour port d’arme illégal, avait été interpelé ce samedi 22 décembre alors qu’il participait à l’acte 6. Son interpellation filmée par les manifestations avait été largement diffusée sur les réseaux sociaux.