Wole Soyinka, écrivain nigérian et premier prix Nobel de Littérature en Afrique, avait promis ce 2 novembre 2016 qu’il détruirait sa carte verte (green card) si Trump gagnait les élections aux Etats-Unis. Il a finalement fait marche arrière et reporte sa décision à plus tard
L’écrivain nigérian, Wole Soyinka, avait promis de quitter les Etats-Unis si Donald Trump remportait les élections. D’après la BBC, le professeur africain avait fixé la date de son départ des Etats-Unis le jour de l’investiture de Trump qui aura lieu le 20 janvier 2017 à la Maison Blanche.
Dans un discours livré à l’Université d’Oxford devant des centaines d’étudiants, Wole Soyinka avait fait savoir qu’il « déchirerait » sa carte verte « green card » si Trump remportait les élections. Devant les étudiants, le prix Nobel de littérature lance : « venez voir mon WOLEXIT le 20 janvier 2017 », en référence au Brexit.
« Je détruirai ma carte verte et je commencerai à faire mes valises »
Soyinka conseille à tous les détenteurs de carte verte de « retourner en Afrique pour refaire une nouvelle demande afin de revenir aux Etats-Unis » en cas d’une victoire de Donald Trump. Il dira : « je n’attendrai pas. Le moment où sa victoire est annoncée, je détruirai ma carte verte et je commencerai à faire mes valises ».
La décision de Wole Soyinka de « détruire » sa carte verte a immédiatement provoqué la réaction de Kayode Ajulo, avocat nigérian qui a mis en garde l’intellectuel d’une peine de prison s’il venait à détruire ses papiers.
« Wole Soyinka renonce finalement à sa décision »
L’avocat dira : « je n’ai aucun problème avec Kogi (Wole Soyinka), c’est un penseur, un vétéran de la politique, un constructeur, qui devrait connaître les implications d’un tel acte. Dans le droit américain, perdre sa carte verte ou la détruire peut vous attirer de sérieux problèmes ».
Pour l’avocat, la construction du mur de Donald Trump avait déjà commencé. « Le mur de Trump est déjà en construction. Les murs sont créés dans l’esprit et Trump a érigé des murs, non seulement à travers un paysage mental en Amérique mais à travers le monde ». Nous avons appris du journal nigérian NAIJ que Wole Soyinka a renoncé à sa décision de « détruire » sa carte verte, du moins pour le moment.