Gaspard Glanz a accordé une interview au média Reporterre expliquant les différentes méthodes d’interventions des forces de l’ordre (Gendarmerie, CRS, BAC…)
Gaspard Glanz, journaliste reporter, qui a fait la une des médias en France il y a une semaine après son interpellation lors de l’Acte23 des Gilets Jaunes, a accordé une interview exclusive au média Reporterre sur les méthodes policières mises en place par le ministère de l’Intérieur face aux Gilets Jaunes.
A la question de savoir comment il explique le fait que les gens n’aient plus peur à manifester, Glanz répond : « cela fait longtemps que les gens sont en guerre. Quand je vois les retraites de mes grands-parents, je comprends qu’ils soient énervés : ils ont travaillé toute leur vie, ils ont reconstruit le pays. Maintenant, ils arrivent à la retraite et ils gagnent 600 ou 800 balles par mois. Je comprends qu’ils soient plus en colère que nous ».
Le journaliste a le sentiment que les jeunes n’ont pas d’avenir. « Notre génération, les jeunes. On n’a pas d’avenir, on a le sentiment d’être enfermés. Mais encore, on a l’âge devant nous, on a le temps de voir venir. Eux (les anciens), ils ont tout donné, ils ont bossé, ils sont à la retraite. (…) C’est dur pour eux. Le gouvernement n’a pas compris l’union générationnelle qui s’est mise en place. Cela dépasse les clivages politiques », explique-t-il.
« Les CRS tirent sur tout ce qui bouge »
Dans l’interview, le journaliste compare le travail des gendarmes et celui des CRS. « (…) Les seuls à qui je tourne le dos sans les surveiller en permanence, c’est les gendarmes mobiles. Parce que s’ils n’en reçoivent pas l’ordre, ils ne tireront pas, ni ne frapperont. Il ne m’est jamais arrivé de me faire tirer dessus, frapper ou arrêter par un gendarme mobile. En revanche, cela m’est arrivé à de nombreuses reprises avec les CRS », dit-il.
Des méthodes d’intervention différentes. « Ils (les gendarmes) tirent sur des cibles, qu’ils considèrent être de vraies cibles. Tandis que les CRS tirent sur tout ce qui bouge. Les ‘baqueux’ (policiers des BAC), c’est encore pire. (…) Les baqueux ou les unités en civil décident seuls et tirent dix fois plus », fait-il remarquer.
Pour lire l’interview dans son intégralité, cliquez ici : Reporterre