La chaîne de télévision, BFMTV, a été mise en demeure par le CSA pour avoir diffusé une fausse information
La chaîne BFMTV épinglée pour diffusion de fausses informations. C’est en tout cas ce que nous a appris L’Observateur. En effet, d’après L’Obs, la première chaîne de télévision de France a été mise en demeure par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour avoir diffusé des fausses informations lors des attentats de Trèbes survenus le 23 mars 2018.
Dans la presse, on explique que la mise en demeure de BFMTV par le CSA se justifie par le fait que la chaîne transmettait en boucle pendant plusieurs heures une information erronée sur l’auteur de crime. En effet, selon BFMTV, le terroriste avait été naturalisé Français en 2015.
Ce qui est totalement faux. Il avait obtenu la nationalité française en 2004. Une fausse information reconnue par la chaîne quelques jours après l’attentat dans lequel Arnaud Beltrame avait perdu la vie. S’expliquant sur sa décision, le CSA reproche à BFMTV de « manque de rigueur et de vigilance en dépit de la sensibilisation de cette information au regard du contexte ».
« BFMTV, une chaîne dont la crédibilité est de plus en plus contestée »
La chaîne ne sera pas sanctionnée car selon le CSA l’incident revêt un « caractère isolé » et BFMTV s’est excusée et a corrigé son erreur. Toutefois, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel regrette que la rectification n’ait pas été faite à l’antenne. Cette mise en demeure risque de conforter de nombreux Français qui ont une très mauvaise image de BFMTV.
En effet, depuis l’élection de Macron en 2017, la première chaîne de télévision de France est perçue par de nombreux Français comme un instrument aux ordres de l’Exécutif. La récente nomination de Marc-Olivier Fogiel, un proche de Macron, à la tête de la chaîne et sa tentative de recruter des figures très célèbres du mouvement Gilets Jaunes et de l’opposition (Ingrid Levavasseur, Sophia Chikirou) ternissent son image et remettent en cause sa crédibilité. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les reporters de la chaîne avaient été pris pour cible par des Gilets Jaunes en colère.