Deux manifestations majeures organisées en octobre par la police et les opposants à la PMA risquent d’affaiblir considérablement Macron et son gouvernement
Macron et son gouvernement se dirigent vers un mois d’octobre particulièrement chaud. A moins de deux semaines de la fin de septembre, deux événements majeurs attendent le gouvernement. Le premier est la « marche de la colère » organisée par la police et le second, la manifestation contre la PMA organisée par l’église catholique et une vingtaine d’associations dont « La Manif pour Tous ».
En effet, il y a moins d’une semaine, les syndicats de police, très en colère contre le gouvernement, avaient annoncé « la marche de la colère » ce 2 octobre afin d’exiger du gouvernement qu’il leur garantisse des meilleures conditions de travail. Dans un communiqué posté sur son compte Twitter officiel, le syndicat de police ALLIANCE PN avait décliné les revendications de la police.
« La police pose ses conditions »
Amélioration de la qualité de vie du travail, une véritable politique sociale pour les agents du ministère de l’Intérieur (Transports, Logement, Restauration, Garde d’enfants, Mutuelle…), une réponse pénale réelle, efficace et dissuasive, la défense des retraites des agents de police, une loi de programmation ambitieuse pour un silence public de qualité…Telles sont les revendications posées sur la table par le syndicat.
Cette colère des policiers contre le gouvernement intervient dans un contexte difficile aussi bien pour l’Exécutif que pour les forces de l’ordre. Pour rappel, le nombre de policiers ayant mis fin à leur jour dépasse celui de 2018 (35 suicides) et le chiffre de 49 suicides déjà atteint en 2019 pourrait bien s’alourdir dans les jours qui viennent. Si rien n’est fait, on ira tout droit vers un éventuel soulèvement.
« Les familles chrétiennes s’inquiètent »
Et ce n’est pas la seule manifestation de taille prévue ce mois d’octobre. En effet, le 06 octobre, une grande manif contre la PMA se déroulera dans la capitale française. Les manifestants s’opposent à l’ouverture de la PMA (Procréation Médicalement Assistée) aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, tel que prévu dans le projet de loi bioéthique.
Un projet de loi qui inquiète particulièrement les familles chrétiennes. Ce mardi, la position d’Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, a été très claire. Sur twitter, il a écrit ceci : « Nous ne disons pas que les enfants conçus par PMA seront malheureux mais nous disons que nos sociétés se trompent collectivement lorsqu’elles transforment la médecine chargée habituellement de guérir, en une institution qui répond aux frustrations ».
« Nous ne disons pas que les enfants conçus par PMA seront malheureux mais nous disons que nos sociétés se trompent collectivement lorsqu’elles transforment la médecine chargée habituellement de guérir, en une institution qui répond aux frustrations »#EgliseEtBioethique
— Mgr de Moulins-Beaufort (@Mgr_EMB) September 16, 2019
« La PMA bouleverse la relation entre parents et enfants »
Ce lundi, dans une interview accordée au média Famille Chrétienne, l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, n’a pas mâché ses mots. Sur la question de savoir qu’est ce qui est le plus grave dans cette loi, il a répondu : « j’espère que cette gravité n’est seulement pas reconnue par les seuls catholiques. La ‘PMA pour toutes’ bouleverse la relation entre parents et enfants ».
A moins de deux semaines de la fin du mois de septembre, Paris risque à nouveau d’être le lieu de rencontre des celles et ceux qui sont très en colère les politiques de Macron. Avec la crise des Gilets Jaunes qui n’est toujours pas résolue, « la marche de la colère » des policiers et la manif contre la PMA, le gouvernement joue gros ce mois d’octobre.