Environ 132 000 juifs sépharades ont entamé les démarches pour obtenir la nationalité espagnole qui leur est promise par ce pays dans une loi passée au congrès en 2015 et dont la date limite est arrivée à échéance en octobre 2019
Quelque 132 000 juifs sépharades sont le qui-vive au moment où la date d’expiration arrive à échéance pour la demande de naturalisation espagnole. En effet, ces juifs sépharades ont droit à la nationalité espagnole suite à une loi votée au parlement espagnole en 2015 pour réparer une « erreur historique ».
Sous cette loi, tout juif pouvant prouver son héritage juif et son lien avec l’Espagne obtiendra la nationalité espagnole. Selon le ministère de la justice espagnole, 132 226 demandes de naturalisation ont été reçues et le mois dernier, 72 000 demandes avaient été prises en compte.
« Seules 6 000 personnes ont obtenu la nationalité »
Selon Times of Israel, la plus grande majorité des demandeurs provient de l’Amérique Latine. Environ 200 000 demandes sont originaires du Mexique, 15 000 du Venezuela et 14 000 de la Colombie. En Argentine, environ 4 000 juifs sépharades ont fait une demande de naturalisation et en Israël, ils ont été 3 000.
Toujours selon Times of Israel, étant donné la complexité dans le traitement des dossiers, pour le moment, seules 6 000 personnes ont obtenu la nationalité espagnole. Dans la presse, on précise que tout juif sépharade ayant obtenu la nationalité espagnole est libre de garder sa première nationalité. Mais, un test de langue ainsi qu’une connaissance de la culture et de la société espagnole sont nécessaires.
« Réparer une erreur historique »
Les demandeurs devaient envoyer leurs dossiers avant octobre 2019, date limite fixée par le gouvernement espagnol après le début de la demande de naturalisation en 2015. Le ministre de la justice espagnole dit avoir voulu prolonger le délai, mais explique que l’Etat doit avoir un certain contrôle dans ce genre d’affaire.
Pour rappel, la décision du gouvernement espagnol d’octroyer la nationalité aux juifs sépharades entre dans le cadre de la réparation d’une « erreur historique » commise en 1492 lorsque le Roi Ferdinand et la Reine Isabelle avaient donné ordre aux juifs de se convertir au christianisme ou d’être brûlés vifs. La seule option qui leur restait était l’exile.