En plein chaos politique en Catalogne, Manuel Valls durcit le ton face aux indépendantistes radicaux. L’ex premier ministre appelle le gouvernement espagnol à assumer toutes ses responsabilités devant les événements qui se produisent
Manuel Valls déclare la guerre aux séparatistes catalans. En pleine crise politique, au moment où la ville de Barcelone prend feu, Manuel Valls, ex premier ministre français et ministre de l’Intérieur, a peaufiné sa personnalité d’homme politique avec l’objectif de décrocher un poste clé soit dans le gouvernement espagnol socialiste dirigé par Pedro Sanchez ou comme futur maire de la ville catalane.
Ce jeudi, dans un discours prononcé depuis la Mairie de Barcelone, l’ex maire d’Evry a envoyé un message très clair aux indépendantistes. « Torra et les partis et organisations qui soutiennent cette tension devraient déprogrammer immédiatement les marches, les grèves et les manifestations », a-t-il menacé.
« Valls attaque frontalement le séparatisme »
Et d’ajouter : « s’ils ne le font pas, ils seront responsables de ce qui pourrait arriver. Je veux être clair, je le suis toujours. Je veux m’adresser à l’ANC et l’Omnium (deux mouvements indépendantistes, ndlr). Ce ne sont pas des organisations pacifistes qui se revendiquent de Ghandi ou de Mandela. Elles sont en train de fomenter la haine et elles sont à l’origine des actes de violence ».
Dans son discours, Manuel Valls a appelé le gouvernement espagnol à agir. « Face à cette situation, je le dis très sérieusement, le gouvernement d’Espagne doit agir avec clarté, avec fermeté. Ceci ne va pas passer, ceci va durer. Et je ne comprends par exemple pourquoi le ministre de l’Intérieur n’est pas à Barcelone. Toutes les démocraties dans ces moments difficiles, violents, le gouvernement doit être présent », lamente-t-il.
« Le gouvernement et l’Etat doivent être présents en Catalogne »
Face à la violence qui ravage la Catalogne, Manuel Valls durcit le ton. « Le gouvernement, je l’ai dis il y a quelques jours, doit appliquer la Loi de Sécurité Nationale et doit se préparer à activer l’article 155 de la Constitution si nécessaire et en accord avec les partis constitutionalistes. L’article 155 de la Constitution doit être l’ultime recours et il faut le prendre en compte. Le gouvernement et l’Etat doivent être présents en Catalogne », s’insurge-t-il.
Dans son discours, l’ex premier ministre français s’est durement attaqué à Ada Colau, actuelle maire de Barcelone qu’il accuse d’avoir disparu depuis le début de la crise. Manuel Valls ne recule devant rien. Face à la presse, il a appelé à l’organisation de nouvelles élections régionales en Catalogne et ne cache pas sa volonté de devenir un jour président de la Catalogne.