Deux semaines après son élection, Donald Trump commence à surprendre plus d’un. Le nouveau président américain revient en effet sur les promesses clé faites lors de sa campagne présidentielle face à Hillary Clinton
Il ne tient pas sa parole. Donald Trump, nouveau président des Etats-Unis, est en train de faire des pas en arrière par rapport à une série de promesses tenues pendant la présidentielle. Ce mardi, Kellyanne Conway, conseillère du président milliardaire, a fait savoir que Trump ne poursuivra pas Hillary Clinton, une des promesses phares de sa campagne.
Donald Trump avait en effet déclaré lors d’un débat avec Hillary Clinton qu’il allait ouvrir une enquête sur les emails de l’ex première dame lorsque celle-ci était Secrétaire d’Etat américain. Désormais, Trump change d’avis et dit ne pas vouloir blesser les Clinton : « je ne veux pas blesser les Clinton. Je ne veux vraiment pas le faire ».
« Une série de volte-face qui font peur »
Donald Trump ajoute : « Hillary a traversé des moments difficiles dont elle a beaucoup souffert de différentes façons ». Sur l’accord climatique de Paris signé en 2015, Donald Trump a fait volte-face. Alors qu’il avait promis le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le climat, désormais il se dit « ouvert » à un dialogue.
Et ce n’est pas tout. Sur la torture infligée aux suspects liés au terrorisme, il pense désormais que ce n’est pas une bonne idée. Donald Trump rejette toute idée allant dans le sens de l’écarter du monde des finances au moment où beaucoup s’inquiètent que ses nombreuses tractations financières aient des répercussions sur la manière dont il gérera le pays.
Sur ce point, il rétorque : « la loi est totalement de mon côté. Le président ne peut être victime d’un conflit d’intérêts. En théorie, je peux gérer mes affaires financières parfaitement et ensuite gérer le pays parfaitement. Il n’y a jamais eu une chose pareille », dit-il aux journalistes du New York Times.
« Vers une guerre entre Trump et ses électeurs ? »
Trump a également cherché à se distancer d’un groupe d’extrême-droite, connu pour son soutien à un racisme ouvert et pour son discours antisémite. Un groupe qui a célébré sa victoire à la présidentielle le 9 novembre 2016 contre Hillary Clinton. Trump dira : « je ne veux pas stimuler le groupe et je désavoue le groupe ».
La volte-face de Donald Trump sur les promesses clés de sa campagne ne risque-t-elle pas de susciter la colère de ses partisans ? Pour le moment, difficile de le dire. Une chose est sûre : Donald Trump, l’un des présidents les plus impopulaires de l’histoire des Etats-Unis, aura du pain sur la planche.