Les nerfs sont tendus chez les députés LREM et cela se sent déjà. En effet, après une série de débâcles à quelques mois des élections municipales que beaucoup analysent comme un test grandeur nature pour le président Macron, les parlementaires n’en peuvent plus de subir la pression provenant du peuple et de ses journalistes.
En effet, plusieurs médias ont récemment relayé une vidéo dans laquelle on pouvait voir un député LREM proférer des insultes en pleine rue. Dans la presse, l’homme est décrit comme étant le candidat numéro deux de la liste LREM à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne. Dans la vidéo qui a largement circulé sur la toile, les propos tenus par le député LREM sont indignes d’un représentant du peuple.
« On se donne rendez-vous quelque part le soir, je nique ta race ! », dit-il à un homme (apparemment militant du Parti Socialiste) qui, voulant éviter que la situation ne dégénère, lui répond : « bravo !, bravo ! ». Le Parti Socialiste a fermement condamné l’attitude du député annonçant qu’il déposera plainte.
Pourtant, il n’a fallu que quelques heures seulement pour qu’un autre incident similaire se reproduise et cette fois-ci encore, c’est un député LREM qui est mis en cause. En effet, Yvon Berland, candidat LREM à Marseille, défraie la chronique depuis mercredi. En effet, réagissant à un article d’un correspondant du journal Les Echos à Marseille intitulé « Municipales : à Marseille, la campagne d’En Marche n’accroche plus », Yves Berland n’a pu retenir sa colère.
Il saisit son téléphone et transmet un SMS au journaliste Paul Molga qui a signé le papier à qui il dit : « merci pour cet article. Tu me donnes une telle énergie que je vais te mettre la tête dans le cul ». Le journaliste avertit immédiatement la direction des Echos qui contacte Stanislas Guérini, secrétaire de la République en Marche. Ce 11 février, Yves Berland a publié un communiqué reconnaissant « une réaction disproportionnée » et s’excusant auprès du journaliste en question.
Quoi qu’il en soit, le coup est déjà parti et les excuses ne servent plus à rien. Une chose est certaine : cette incivilité de la part des députés en Marche, à quelques mois des municipales, participe largement à ternir l’image d’un parti qui se déchire en mille morceaux comme l’a si bien reconnu Emmanuel Macron lui-même. « Ça tire de tous les côtés », a-t-il lancé lors de sa rencontre avec les députés LREM.
Le navire En Marche est sérieusement en train de couler et chaque jour qui passe nous le confirme davantage. N’est-ce pas ce qui rend fous ses centaines de députés, totalement désaxés et conscients du rejet de plus en plus important du peuple ? Quand on insulte, c’est qu’on a très peu d’arguments et cela semble être le cas pour les députés de Macron.