Le Coronavirus frappe au cœur de la République. En effet, nous avons appris ce samedi que 3 cas avérés ont été détectés au niveau de l’Assemblée nationale dont une députée hospitalisée. Dans un communiqué publié par l’Assemblée Nationale, on nous apprend que 6 personnes sont actuellement prises en charge par les services de santé en vue d’un dépistage, dont 5 députés et 1 agent.
Le nombre de cas évolue à grande vitesse : 125 personnes sont atteintes en Auvergne-Rhône-Alpes, 106 cas en Bourgogne-Franche-Comté, 5 nouveaux en Nouvelle-Aquitaine, 2 nouveaux cas de la Puy-de-Dôme. Face à la progression très rapide du virus qui a fait 16 morts sur le territoire national, Emmanuel Macron est monté au créneau pour faire face à la menace.
En effet, ce dimanche, le président de la République a convoqué un conseil de défense à l’Elysée à 18 heures. Des proches du président se sont exprimés à l’AFP. « Il s’agit de faire un point sur la situation. Le président reste très concentré sur la gestion de la crise. Il faut assurer et protéger, dans la transparence et toujours nourri de l’expertise de la Direction générale de la santé », explique-t-on.
La situation est désormais très grave et depuis plusieurs heures, l’hypothèse de passer au stade 3 est envisagée dans la presse. Au cas où la France basculerait dans ce stade 3, des mesures exceptionnelles seront prises pendant 8 à 12 jours pour éviter la propagation d’un virus qui fait trembler le monde entier. Ainsi, des écoles seront fermées et des rassemblements annulés.
Face à cette situation, des questions se posent sur la pertinence de maintenir les élections municipales prévues le 15 et le 22 mars prochain, dans une semaine exactement. Dans certains endroits de la France, des députés dénoncent l’impact très négatif que l’épidémie a sur l’organisation, car les empêchant d’aller à la rencontre des gens. C’est notamment le cas de Stéphanie Doyen, députée dans le Morbihan.
Malgré les nombreux cas détectés dans plusieurs endroits de la France, le gouvernement, qui interdit désormais les rassemblements de plus de 5 000 personnes, refuse catégoriquement de reporter les élections municipales. Ce dimanche, Marc Fresneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement, a été catégorique : « il n’est pas question de reporter les élections municipales », a-t-il martelé.
Le gouvernement ne veut pas créer une vive polémique en pleine crise sociale exacerbée par le recours au 49.3 il y a une semaine. Mais, nous avons compris la stratégie. La tenue des élections municipales, au moment le pays se prépare à passer au stade 3, est désormais impossible. Le report des élections sera annoncé dans les heures, voire les jours qui viennent.