François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a prévenu les Français que la dette publique du PIB qui a franchi le cap des 100% doit être remboursée
La Banque de France prévient les Français que la dette publique d’au PIB 15 points du PIB pour se situer à 115% devra être remboursée. Cet avertissement provient de François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, dans une interview exclusive accordée au Journal du Dimanche (JDD) et publiée ce dimanche 19 avril.
A la question de savoir si l’Etat pourra se désendetter, il répondu : « la France va sortir de ce choc avec une dette publique accrue d’au moins 15 points du PIB, à 115%. Durant la durée, il faudra le rembourser cet argent. Le retour de la croissance par notre travail y contribuera. Les précédents de l’histoire peuvent aussi conduire à cantonner la dette liée au coronavirus, pour ne la rembourser que dans plus longtemps ».
« Le cash ne va absolument pas disparaître »
Et d’ajouter : « mais, nous devrons également, sans freiner la reprise à court terme, traiter ensuite ce qui était déjà notre problème avant la crise : pour le même modèle social que nos voisins européens, nous dépensons beaucoup plus. Donc, il faudra viser une gestion plus efficace, d’autant que les Français ne souhaitent payer plus d’impôts. L’Allemagne peut répondre massivement au choc actuel parce qu’elle a su diminuer sa dette quand cela allait mieux ».
Dans l’interview, le gouverneur de la Banque de France rassure les Français que le cash ne va pas disparaître. « On constate une érosion progressive du recours au cash depuis plusieurs années. Mais il ne va absolument pas disparaître. Le libre choix des citoyens entretient leur confiance dans la monnaie. Au passage, je veux répondre à deux craintes : les billets de banque ne sont pas plus porteurs de virus que d’autres objets, et les distributeurs sont normalement approvisionnés et le resteront durablement. Pour autant, les paiements par carte, et notamment ceux sans contact dont le plafond vient d’être porté à 50 euros, vont continuer à augmenter », explique-t-il.
Pour lire l’interview dans son intégralité, cliquez ici : Journal du Dimanche