L’ex président américain, Jimmy Carter, a publié un éditorial sur le New York Times ce lundi 28 novembre 2016, demandant que l’administration Obama reconnaisse un Etat palestinien avant la fin de son mandat
Jimmy Carter se prononce en faveur d’un Etat palestinien. L’ex président américain a en effet demandé que l’administration Obama mette en place une résolution de l’ONU « en jetant les bases de paramètres pouvant aller dans le sens de résoudre le conflit » israélo-palestinien.
Les déclarations de Jimmy Carter ont été formulées dans un éditorial publié lundi par le New York Times et intitulé : « l’Amérique doit reconnaître la Palestine ». Dans un passage de l’éditorial, l’on pouvait lire : « nous ne savons pas encore la politique de la prochaine administration envers Israël et la Palestine, mais nous savons que l’administration actuelle serait ravie de trouver une solution à deux Etats ».
« L’engagement à la paix est en danger d’abrogation »
Jimmy carter poursuit : « cet objectif est désormais sérieusement mis en cause ». L’ex président des Etats-Unis cite les accords de Camp David, perçus comme une lueur d’espoir. « En 1978, lors de mon administration, le premier ministre israélien, Menachem Begin et le président égyptien, Anouar Sadate avaient signé les accords du Camp David ».
Après avoir expliqué les tenants et les aboutissants de ces accords, Jimmy Carter regrette que les engagements n’aient pas été tenus. « Aujourd’hui, 38 ans après les accords de Camp David, l’engagement à la paix est en danger d’abrogation. Israël construit de plus en plus de colonies en déplaçant les Palestiniens et en implantant son occupation sur des terres palestiniennes ».
« Il devrait réaffirmer l’illégalité des colonies israéliennes au-delà des frontières de 1967 »
Dans son édito, Jimmy Carter souligne l’engagement de son centre pour une solution à deux Etats. Il dira : « le Centre Carter a continué de soutenir une solution à deux Etats, en accueillant des discussions ce mois-ci avec des représentants israéliens et palestiniens, cherchant une voie vers la paix. (…) Je suis certain que la reconnaissance de la Palestine par les Etats-Unis permettrait à d’autres pays de reconnaître la Palestine ».
Pour l’ex président américain, le Conseil de Sécurité doit jouer sa partition dans ce processus de paix. « Le Conseil de Sécurité devrait passer une résolution déroulant les paramètres pour résoudre le conflit. Il devrait réaffirmer l’illégalité des colonies israéliennes au-delà des frontières de 1967, tout en favorisant la possibilité que les deux parties puissent négocier les modifications ».
« Le gouvernement israélien en colère »
Il ajoute : « des gages de sécurité pour Israël et la Palestine sont impératifs et la résolution doit reconnaître le droit d’Israël et la Palestine de vivre en paix et en sécurité. D’autres mesures devraient inclure la démilitarisation de l’Etat palestinien et éventuellement la mise en place d’une force de maintien de la paix sous les auspices des Nations-Unies ».
Jimmy Carter finit son éditorial priant que cette chance de mettre en place deux Etats ne soit gâchée. « J’ai peur pour l’esprit du Camp David. Nous ne devons pas gaspiller cette chance ». Les déclarations de Carter n’ont pas été du goût du gouvernement israélien. D’après Jerusalem Post, le ministère israélien des Affaires étrangères a conseillé le président Rivlin de ne pas rencontrer Carter afin de lui transmettre le message que ceux qui blessent Israël ne rencontreront pas son président.
C’est comme ceux qui distribuent les aliments périmés aux pauvres