L’Autorité Palestinienne a annoncé ce jeudi avoir mis fin à toute coopération avec la CIA, agence de renseignement américaine
La Palestine me fin (momentanément) à toute coopération avec la CIA. En effet, en pleine crise politique et au moment où des rumeurs d’une éventuelle annexion de la Cisjordanie par l’Etat d’Israël circulent un peu partout, l’Autorité Palestinienne tape du poing sur la table dénonçant vigoureusement un tel projet.
Pour ce faire, elle met fin à toutes ses relations avec l’Etat hébreux, comme ce fut annoncé il y a deux jours. Mais, il n’y a pas qu’Israël qui est visé. Les Etats-Unis, principal allié d’Israël dans la région, sont aussi pris pour cible. Ainsi, après avoir mis fin à ses relations diplomatiques avec Tel Aviv, l’Autorité Palestinienne annonce avoir suspendu sa coopération avec la CIA jusqu’à nouvel ordre.
« Nous avons décidé que c’est le moment de changer »
L’annonce de cette nouvelle a été faite ce jeudi par Saeb Erakat, chargé des négociations au niveau du gouvernement palestinien. « Cela fait 48 heures que le service de renseignement américain a été informé que le partenariat qui nous liait n’est plus en vigueur », a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « les choses changent et nous avons décidé que c’est le moment de changer. La coopération sur le plan sécuritaire avec les Etats-Unis, c’est fini. Et c’est fini aussi avec Israël. Nous allons maintenir l’ordre public et l’état de droit seulement ». Les autorités palestiniennes refusent catégoriquement de fournir plus de détails sur cette affaire.
« Une violation du droit international »
Il convient de souligner que cette nouvelle intervient dans un contexte politique particulier marqué par une véritable guerre diplomatique entre Israël et l’Autorité Palestinienne sur la question de la Cisjordanie dont l’annexion reste une des priorités de Benjamin Netanyahou soutenu par les Américains.
L’annexion de la Cisjordanie risque de plonger le Moyen-Orient dans une crise sans précédent. Pour éviter que ce projet ne se réalise, les diplomaties occidentales haussent le ton et mettent en garde Israël. L’Union Européenne s’est ainsi opposée à tout changement du statu quo, qualifiant l’annexion de « violation du droit international ».