Sept pays de l’Union Européenne ont adressé, ce 24 juin, un message clair à Israël que si une partie de la Cisjordanie est annexée, qu’elle soit grande ou petite, ce acte sera considéré comme une violation du droit international
L’Union Européenne vent debout contre Israël. En effet, alors que les rumeurs d’une éventuelle annexion de la Cisjordanie circulent, l’EU veut à tout prix éviter qu’un tel scénario se produise car il embraserait, sans aucun doute, tout le Moyen-Orient, et ce pendant plusieurs années.
Pour ce faire, il faut très vite intervenir et c’est ce qu’on fait sept pays de l’Union Européenne (la France, l’Estonie, la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande, la Norvège et le Royaume) qui ont organisé, ce 24 juin, une visioconférence sur ce sujet mettant en garde contre toute annexion de la Cisjordanie par l’Etat d’Israël.
Dans une déclaration conjointe lue par Nicolas de Rivière, ambassadeur de France auprès de l’ONU, le rejet a été total. « Nous partageons les graves inquiétudes du secrétaire-général (de l’ONU, ndlr) dans son récent rapport sur les intentions de l’Etat d’Israël d’annexer une partie de la Cisjordanie et nous en appelons fermement à Israël à mettre fin à son projet d’annexion », a-t-il déclaré.
« Une déclaration flagrante du droit international »
Et d’ajouter : « nous partageons aussi les déclarations du secrétaire-général de l’ONU que toute annexion de la Cisjordanie, petite ou grande, par l’Etat d’Israël, constituerait une violation flagrante du droit international ainsi qu’une violation de la charte et des résolutions de l’ONU ».
La déclaration conjointe des sept pays de l’Union Européenne intervient au moment où Israël menace d’annexer la Cisjordanie, une hypothèse qui pourrait plonger le Moyen-Orient dans une crise sans précédent. Le gouvernement de Netanyahou n’a toujours pas pris sa décision sur ce sujet mais n’a cessé d’échanger avec l’administration Trump qui, non plus, n’a pas encore voulu se prononcer sur un dossier extrêmement scabreux.