Israël retire la licence à la chaîne évangélique God TV accusée de vouloir convertir les juifs en chrétiens
Assiste-t-on aux dernières heures de la chaîne God TV en Israël? Au bout de plusieurs mois de bras de fer tendu entre la chaîne chrétienne et les autorités israéliennes qui l’accusent de prosélytisme avec comme mission déguisée de convertir des juifs en chrétiens, la décision est finalement tombée.
En effet, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel israélien vient de retirer à Shelanu TV, qui appartient au groupe God TV, sa licence. Selon le Jerusalem Post qui cite Asher Biton, directeur du Conseil Supérieur de l’audiovisuel, la licence de la chaîne a été suspendue car celle-ci ciblait principalement les Juifs et non les Chrétiens censés être sa cible principale. « Il est évident que la chaîne ne s’adresse pas à une population chrétienne en Israël, mais plutôt à une population spécifiquement juive », précise un communiqué du CSA israélien.
Il convient de rappeler que le conflit qui oppose God TV au conseil de l’audiovisuel israélien ne date pas d’hier. Cela fait en effet plusieurs mois qui les autorités israéliennes cherchent à mettre sous silence cette chaîne chrétienne accusée de vouloir convertir les Juifs. Une accusation rejetée par la direction de Shelanu TV qui dénonce d’ailleurs une atteinte à la liberté d’expression.
« God TV est un ami et un fervent soutien d’Israël »
« Nous croyons que ceci est une sérieuse menace à la liberté d’expression dans notre société démocratique pluraliste », s’était indigné Shelanu TV ajoutant que la chaîne est une amie d’Israël. « Durant ces 25 dernières années, God TV a été un ami et un fervent soutien d’Israël », se défend la direction.
Il est important de souligner que God TV touche 300 millions de foyers dans le monde et compte des adeptes dans les quatre coins du monde, ce qui potentiellement représente une menace pour Israël, un pays très attaché à son identité juive. Rappelons qu’en Israël, le prosélytisme n’est pas illégal. Cependant, il est interdit de l’exercer sur des mineurs sans l’aval de leurs parents.