La réforme des retraites est bien maintenue par Emmanuel Macron. Ce projet très controversé qui avait suscité un rejet presque massif des Français fera son retour dès cet été
C’est officiel. La très controversée réforme des retraites qui avait profondément divisé la classe politique va faire son retour cet été. Cette information a été confirmée par le président de la République français lors d’une interview accordée à la presse régionale cette semaine.
« La réforme des retraites est-elle à mettre à la poubelle? Non. Ce serait une erreur », prévient Emmanuel Macron. Et de poursuivre : « le débat (que nous avions connu avant la crise) autour de la durée du nombre d’années de cotisations doit continuer à se poser. Nous ne pouvons pas vouloir notre indépendance, la reconquête sociale, économique et environnementale, et être un pays d’Europe où on travaille le moins longtemps ».
« Cette France-là est perdante de ce système actuel »
Le président juge le maintien de cette réforme très impopulaire par la nécessité des protéger « la France de la deuxième ligne », c’est-à-dire les livreurs, caissiers…engagés dans des boulots précaires. « Cette France-là est perdante de ce système actuel », dénonce Emmanuel Macron.
Il convient de rappeler que le maintien de la réforme des retraites avait été annoncé dès mi-juin par Lecourrier-du-soir.com citant une information de LCI. En effet, selon le journaliste de la chaîne, François-Xavier Pietri, le gouvernement s’entête à aller jusqu’au bout de sa réforme pour “une question de crédibilité”. Toujours selon le journaliste, l’Exécutif n’a aucunement l’intention de revenir sur deux points clés de la réforme : la fin des 42 régimes spéciaux et le système de retraite à points.
« Castex, un premier ministre fusible? »
“Pourquoi? Parce que ça répond aux besoins de cohésion sociale qui se sont exprimés pendant la crise du Coronavirus. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui maintenant dans l’entourage de l’Elysée les premiers de corvées : les caissiers et les livreurs. Ce sont eux les plus désavantageux par le système actuel”, rapporte le journaliste, ajoutant que l’Elysée s’est dit néanmoins prêt à débattre de l’âge-pivot et de la durée de la cotisation.