Lors d’une visite surprise dans un commissariat de Paris, Emmanuel Macron a annoncé une aide de 10 millions d’euros destinée à la police
Eviter à tout prix la colère des forces de l’ordre. Cette stratégie adoptée par Emmanuel Macron durant les heures les plus sombres de la crise des Gilets Jaunes en novembre 2018 est, une nouvelle fois, remise sur la table au moment où les syndicats de police accusent l’Etat de les avoir abandonnés.
En effet, lors d’une visite inopinée ce lundi soir dans un commissariat parisien où il a été accompagné de son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, Emmanuel Macron a voulu calmer colère des policiers qui ont obtenu le limogeage de Christophe Castaner de son poste il y a trois semaines.
Lors de cette visite qui intervient dans un contexte très difficile marqué par un affrontement sans précédent entre force de l’ordre et Exécutif sur la question du racisme et de la violence policière en France, Emmanuel Macron a voulu réitérer son soutien sans faille à la police à qui il a promis lundi une aide de 10 millions d’euros.
« Darmanin dénonce un ensauvagement de la société »
Dans la presse, on a appris cet argent devra servir à « accompagner une pénibilité plus forte liée au travail de nuit et le passage à des cycles de travail augmentant la présence des policiers sur le terrain, note LaDépêche.fr. Cette aide intervient moins d’une semaine après les propos polémiques de Gérald Darmanin qui, dans une interview au Figaro, a ouvertement parlé d’ « ensauvagement » de la société, reprenant ainsi un terme très prisé par les militants d’Extrême-Droite.
Rappelons qu’Emmanuel Macron, dans la crise qui l’oppose à une partie de peuple, ne veut surtout pas se mettre la police à dos. D’ailleurs, depuis la crise des Gilets Jaunes, tout est fait pour éviter à tout prix que les forces de l’ordre ne basculent dans le camp adverse, ce qui précipiterait sans doute sa chute.
Il convient de souligner que ce n’est pas la première fois que Macron débloque des millions pour la police. En effet, en octobre 2019, après la marche des policiers baptisée « marche de la colère », le gouvernement avait réagi en annonçant l’indemnisation de 3,5 millions d’heures supplémentaires.