Le gouvernement israélien est officiellement intervenu dans l’achat d’un logiciel d’espionnage israélien par les pays du Golfe qui l’utiliseront pour surveiller et museler des opposants politiques, selon les médias israéliens Haaretz et Times Of Israel
Israël est-il complice des violations des droits de l’homme dans les pays du Golfe? Rien ne le confirme, cependant les révélations faites ces dernières heures par des médias israéliens laissent planer le doute et suscitent des interrogations quant à l’implication de l’Etat d’Israël dans la surveillance des opposants dans ces pays.
En effet, d’après le média israélien, Times Of Israel, le gouvernement israélien est officiellement intervenu auprès d’une entreprise privée israélienne NSO Group pour que celle-ci vende un logiciel d’espionnage à des Etats du Golfe. L’achat de ce logiciel par les pays du Golfe est estimé à plusieurs centaines de millions de dollars.
« Un deal de 250 millions de dollars pour l’acquisition du logiciel Pegasus »
La révélation a d’abord été faite par le média israélien Haaretz qui cite trois pays qui ont acheté le logiciel connu sous le nom de Pegasus. Ces trois pays sont : l’Arabie Saoudite, le Bahreïn et l’Oman. Times of Israel ajoute deux autres pays sur la liste : les Emirats Arabes Unis et Al-Ras al Khaimah. La même source précise que l’achat de ce logiciel est interdit au Qatar en raison de ses liens avec l’Iran.
Pour le moment, le montant total des transactions restent un mystère mais des sources fiables révèlent qu’un deal avait été signé entre Israël et les pays du Golfe pour un montant de 250 millions de dollars. Il convient de souligner que ce n’est pas la première fois que le logiciel Pegasus fait parler de lui.
« Pegasus, un logiciel d’espionnage uniquement réservé aux gouvernements »
En effet, fin juin dernier, l’organisation des droits de l’homme Amnesty International, dans une enquête publiée sur son site, avait accusé le gouvernement du Maroc d’avoir utilisé ce logiciel pour espionner le célèbre journaliste, Omar Radi ainsi que d’autres opposants au pouvoir.
Et le Maroc n’est pas le seul pays à utiliser ce logiciel. L’Espagne aussi. En effet, mi-juillet, il a été révélé dans la presse espagnole que le président du parlement catalan, Roger Torrent, fervent militant en faveur de l’indépendance de la Catalogne, a aussi été espionné par le gouvernement espagnol. Les journalistes d’investigation espagnols qui avaient mené un travail d’enquête sont arrivés à la conclusion qu’il a été espionné par le logiciel Pegasus dont seuls les gouvernements sont en possession.