Après Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, c’est autour de Florence Parly, ministre des Armées de la France, d’exiger de la junte militaire malienne qu’elle organise une transition rapide et qu’elle transfère le pouvoir aux autorités civiles dans les plus brefs délais
La France suit de très près la crise au Mali et ne cache plus sa préoccupation. En effet, quatre jours après les déclarations de Jean-Yves Le Drian, sur les ondes de RTL, exigeant un rétablissement de la situation pour que l’opération française Barkhane puisse continuer sa mission, c’est autour de Florence Parly, ministre des Armées, d’exiger une transition rapide dans ce pays.
C’est en tout cas la position qu’elle a défendue ce dimanche lors de son passage à l’émission « Le Grande-Rendez Vous » d’Europe 1. « La France a fermement condamné ce coup d’Etat. Nous voyions bien que la situation politique, économique, sociale au Mali était devenue très difficile au cours de ce derniers mois. Mais, on ne règle pas les problèmes en faisant des coups d’Etat et les militaires ne sont pas là pour faire des coups d’Etat », dit-elle.
« Nous avons fermement condamné ce coup d’Etat »
Et d’ajouter : « donc, nous avons fermement condamné ce coup d’Etat. Cette junte a exprimé, dans ses premières déclarations, son intention de poursuivre le combat contre le terrorisme dans lequel les forces armées maliennes sont engagées depuis maintenant plusieurs années et de le faire en respectant tous les engagements qui ont été pris vis-à-vis de la communauté internationale qui, elle aussi, s’est engagée aux côtés du Mali ».
Sur le plateau d’Europe 1, Florence Parly appelle à une transition rapide, car selon selon la ministre française des Armées, les trois ans proposés par l’Armée malienne pour se maintenir au pouvoir, c’est « hors de propos ». A la question de savoir combien de temps devront rester au pouvoir les militaires, elle rétorque : « c’est une affaire de mois ».
« L’Etat malien est très faible en ce moment »
Florence Parly prévient les Maliens que sans transition, la crise profitera aux terroristes. « Si cela ne se faisait pas, alors le risque est que tout cela profite d’abord aux terroristes parce que parce que les terroristes se nourrissent de la faiblesse des Etats et l’Etat malien est faible et très faible en ce moment », prévient-elle.
Sur la question du sentiment anti-français qui gagne du terrain au Mali, la ministre des Armées dira : « c’est un sentiment qui a pu s’exprimer à différents moments. Au cours des derniers mois, ce n’était pas le cas, à ma connaissance. Mais, nous devons évidemment être très attentifs ».
Pour suivre l’interview, cliquez ici : Europe 1