« J’ai personnellement tué des criminels », avoue Duterte, Président des Philippines

Rodrigo Duterte, actuel président des Philippines, a encore fait parler de lui. Il a avoué cette semaine avoir lui-même tué des criminels

Rodrigo Duterte fait encore parler de lui. Le très controversé président des Philippines, que certains comparent déjà à Donald Trump, a fait une révélation gravissime ce mercredi. Il a en effet avoué avoir lui-même abattu des criminels lorsqu’il était maire de la ville de Davao, sa ville natale.

« A Davao, je le faisais personnellement, juste pour montrer aux gars que si je suis capable de faire cela, que ne suis-je pas capable faire ? », confie Rodrigo Duterte à des hommes d’affaires lors d’une rencontre qui s’est tenue dans la ville philippine de Manille. Il a également expliqué comment il poussait la police à abattre des criminels.

« Si vous dites que j’ai abattu quelqu’un, peut-être que je l’ai fait »

Il dira : « et je faisais le tour de Davao en moto, avec un grand vélo derrière et je patrouillais les rues, cherchant des histoires aussi. Je cherchais vraiment une confrontation pour pouvoir tuer », affirme Rodrigo Duterte. D’après le quotidien ManilaTimes, les déclarations du président philippin ont été faites ce lundi.

Toutefois, le quotidien ajoute que ce mardi lors d’une rencontre avec les expatriés philippins vivant au Cambodge, il avait tenu les mêmes propos. « Parfois, j’allais seul avec la police. Si vous dites que j’ai abattu quelqu’un, peut-être que je l’ai fait. Je fermais mes yeux parce que j’ai peur de tirer », souligne l’ex avocat et procureur d’Etat.

Duterte a-t-il vraiment tué ou cherche-t-il à faire la polémique une nouvelle fois comme il le fait très souvent ? Impossible de le confirmer. En tout cas, dans son entourage, l’on estime que c’est une blague. Interrogé par Reuters, Vitaliano Aguirre, ministre philippin de la Justice, parle d’une « hyperbole ».

« Le président fait toujours recours à l’hyperbole »

« Le président fait toujours recours à l’hyperbole, il exagère toujours juste pour faire passer son message », minimise Aguirre. Ce dernier tente de défendre Rodrigo Duterte disant que si le président philippin a tué une personne, c’est qu’il était dans l’obligation de le faire. « Cela ne veut pas dire que qui tue un suspect viole la loi. Cela a pu être fait avec une cause justifiable…afin d’arrêter un suspect qui a voulu résister », justifie Aguirre.

Rappelons que Rodrigo Duterte n’en est pas à sa première déclaration polémique. Il avait ouvertement traité Barack Obama de « fils de pute », ce qui avait provoqué une vive tension diplomatique entre Washington et Manille. Quelques semaines plus tard, en octobre de cette année, il fait son mea culpa, affirmant avoir entendu la voix de DIEU qui lui dit de ne plus insulter.

 

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Cheikh DIENG est fondateur et rédacteur en chef du site www.lecourrier-du-soir.com. Diplômé en Médias Internationaux à Paris, en Langues et Marché des Médias à Dijon et en Langues étrangères (anglais, espagnol et italien), ce passionné de journalisme intervient dans des domaines aussi divers que la politique internationale, l’économie, le sport, la culture entre autres. Il est aussi auteur du livre : "Covid-19 ; le monde d'après sera une dictature". Contact : cheikhdieng05@gmail.com