Pour obtenir des prêts estimés à plusieurs milliards de dollars destinés à financer sa dette estimée à plus de 60 milliards de dollars, le gouvernement du Kenya a dû offrir à la multinationale française Vince un contrat de 1,3 milliards de dollars pour la construction d’une autoroute
Vince décroche le jackpot en Afrique. La multinationale française, deuxième entreprise mondiale des métiers de concessions et de la construction, vient de signer son premier contrat en Afrique avec l’Etat du Kenya. Le montant du deal est énorme : 1,3 milliards d’euros.
L’information a été confirmée par le média français Boursorama qui explique que le contrat qui s’étale sur 30 ans « consiste à transformer une route existante en une autoroute à 2×2 voies sur 175 kilomètres entre Nairobi et les villes de Nakuru et Mau Summit, à travers la vallée du Rift, avec exploitation, maintenance de la nouvelle autoroute pendant 30 ans ».
« Un endettement colossal »
Dans la presse, on indique que ce deal signé entre Vinci et l’Etat du Kenya en la présence d’Emmanuel Macron, président de la France, constitut le premier partenariat public-privé de la multinationale française. Le financement du projet commencera une fois qu’une étude sur l’impact de ce projet sur l’environnement aura été finalisé. Le deal doit être bouclé à la fin de l’année 2021.
Il convient de rappeler que le contrat a été signé en marge d’une visite officiel du président kényan, Uhurru Kenyatta, en France qui a entamé ce mercredi 1 septembre. Lors de cette visite, les deux chefs d’Etat ont également abordé deux autres sujets : le développement du Centre d’Affaires de Nairobi et la construction d’une route menant à l’Aéroport de Jomo Kenyatta.
Cependant, dans la presse, les dessous de cette visite ont été dévoilés. En effet, d’après Business Daily Africa, l’Etat du Kenya est venu s’endetter en Europe auprès de la France et de l’Union Européenne pour un montant estimé à plus d’1 milliard de dollars. D’ailleurs, pour pouvoir financer le projet, le gouvernement du Kenya a fait appel à trois institutions : l’Agence Française de Développement, la Banque d’Investissement Européenne et l’Union Européenne. Chacune des institutions citées a contribué à hauteur de plusieurs millions de dollars.
« Proparco débloque 100 millions d’euros »
Les contrats signés devraient donc permettre au Kenya de faire face aux conséquences néfastes de la crise sanitaire, permettre à la population vivant en zones rurales d’avoir accès à l’eau et au transport. D’après AllAfrica, le projet avait été confié à une entreprise publique américaine mais le gouvernement du Kenya a dû y renoncer en raison de ses dettes très colossales.
On a appris du média Africa Global Funds que Proparco, une institution financière française, a prêté 100 millions d’euros au gouvernement kényan. L’argent sera destiné aux banques kényanes.