Il y a moins de trois jours, Emmanuel Macron déroulait son plan de lutte contre ce qu’il appelle le « séparatisme islamiste ». Désormais, il va falloir qu’il se focalise sur un autre séparatisme qui représente une véritable menace à l’Etat centraliste français en pleine guerre contre le Coronavirus.
En effet, les autorités de la ville de Marseille, très remontées contre l’Etat jacobin parisien, ont annoncé ce 5 octobre qu’elles mettront en place leur propre conseil scientifique qui ne se soumettra pas au « diktat de Paris ». L’annonce de cette décision a été faite ce lundi par Samia Ghali, adjointe à la Mairie de la ville Phocéenne.
🔴 #COVID19 | @marseille le 1er adjoint @BenoitPayan vient d’approuver, sur ma proposition en conseil municipal, la création d’un conseil scientifique de la Ville.
Cet outil nous sera utile pour le #Covid et demain pour gérer au mieux les problèmes de santé publique. #Marseille— Samia GHALI (@SamiaGhali) October 5, 2020
« Le 1er adjoint Benoît Payan vient d’approuver sur ma proposition en conseil municipal, la création d’un conseil scientifique de la ville. Cet outil nous sera outil pour le Covid-19 et demain pour gérer au mieu les problèmes de la santé », a-t-elle twitté. Sur BFMTV, l’élue socialiste assure que Didier Raoult fera partie de cette équipe.
Il faut dire que l’annonce du gouvernement de fermer des restaurants et bars à Marseille n’a pas été digérée par les autorités de la ville qui ont d’ailleurs perçu cette mesure comme une punition. Depuis, un véritable vent de révolte est en train de gagner la ville phocéenne où les autorités tiennent tête à l’Etat en refusant d’annuler la Coupe du Monde de Rugby de 2023. Et ces dernières heures, on a appris qu’un arrêté préfectoral devra permettre aux restaurateurs d’Aix et de Marseille de rouvrir dès ce lundi.
La décision prise par la ville de se doter d’un conseil scientifique qui agira sans prendre en compte les instructions de Paris marque le début d’une fronde qui pourrait s’étendre vers d’autres villes françaises. Car, la réalité est qu’en ce moment, l’Etat jacobin centraliste est très affaibli et désavoué par les régions girondines.