En pleine crise sanitaire, alors que les caisses de l’Etat sont presque vides, le gouvernement prévoit de financer 6 réacteurs nucléairs à hauteur de 47,2 milliards d’euros
Une information passée inaperçue en pleine crise sanitaire. En effet, au moment où plusieurs organisations environnementales appellent à fermer les réacteurs nucléaires en France, le gouvernement de Macron très influencé par les lobbys ne l’entend pas de cette oreille. Au contraire, il mijote en coulisse pour en financer d’autres.
C’est la révélation faite par le média Contexte.com qui s’est procuré un document officiel. En effet, d’après cette source, EDF, Bercy et le ministère de l’Ecologie préparent en secret la construction de 6 réacteurs nucléaires dont le coût est évalué à 47,2 milliards d’euros. Le projet devrait se clôturer en 2044.
L’information a été confirmée par Reporterre, média exclusivement spécialisé dans les questions environnementales. D’après cette source, le projet est sérieusement étudié par l’Etat français qui devrait d’ailleurs le subventionner à hauteur de 25,6 milliards d’euros. L’aide massive de l’Etat français s’explique par les difficultés auxquelles fait face EDF.
« D’où l’Etat sort-il cet argent? »
Dans le rapport en question, l’intervention de l’Etat est justifiée en ces termes : « la trajectoire financière d’EDF au cours des prochaines années avec une capacité d’endettement additionnelle du groupe très contrainte […] rend nécessaire une importante intervention de l’État dans le programme sous forme de subventions d’investissement ».
D’après le média Contexte : « au total, l’État prendrait à sa charge la majorité (54 %) des six installations. La rémunération de l’électricien (EDF), ‘qui sera discutée avec la Commission européenne’, passerait par un tarif d’achat garanti de l’électricité produite, dit ‘contrat pour différence’ « .
La grande question qui se pose est celle de savoir comment l’Etat pourra financer un projet aussi coûteux si l’on sait que les comptes publics sont dans le rouge au moment où les conséquences de la crise sanitaire ont complètement fragilisé l’économie du pays. D’après Reporterre, Greenpeace est très inquiet à l’idée de voir la France et l’Allemagne (qui mijotent en coulisse) « définir le nucléaire et le gaz comme énergies de transition permettant de bénéficier de financements verts ».
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