La visite officielle d’Abdel Fatah Al-Sissi, président d’Egypte, prévue à Paris ce 7 décembre, provoque l’indignation de 17 organisations internationales de défense des droits de l’Homme qui exigent d’Emmanuel Macron qu’il interpelle son homologue sur sa gestion despotique du pouvoir depuis son arrivée à la tête d’Egypte à la suite du coup d’Etat contre Mohamed Morsi en 2013
Une visite qui fait grincer des dents. Le général Al-Sissi, président d’Egypte, sera à Paris le 7 décembre prochain. Le président égyptien sera reçu par son homologue, Emmanuel Macron à l’Elysée lors d’une visite d’Etat qui ne passe pas inaperçue car provoquant déjà l’indignation des organisations de défense des droits de l’Homme.
En effet, ce jeudi 3 décembre, une tribune publiée par Human Rights Watch et signée par 17 ONGs a attiré l’attention d’Emmanuel Macron sur les actes anti-démocratiques de son hôte qui dirige l’Egypte d’une main de fer. La tribune au vitriol risque de ne pas tomber dans l’oreille d’un sourd.
« Le président français, Emmanuel Macron devrait faire pression sur le président égyptien, Abdel Fatah Al-Sissi, afin qu’il réponde aux violations des droits de l’homme avant sa prochaine visite en France », insistent les signataires qui exigent du président français qu’il fasse libérer les activistes et défenseurs des droits de l’homme détenus dans les prisons égyptiennes de manière arbitraire.
« C’est le moment ou jamais de défendre les droits de l’Homme en Egypte »
Dans leur tribune, les signataires donnent une dernière chance à Macron afin qu’il recadre le président égyptien. « La diplomatie français a, à son plus haut niveau, longtemps fait preuve d’indulgence envers la répression brutale d’Al-Sissi contre toute forme de différence d’opinion. C’est le moment ou jamais pour que le président français se lève pour défendre les droits de l’Homme en Egypte », peut-on lire.
Et d’ajouter : « recevoir Al-Sissi en visite officielle sans soulever des inquiétudes au moment où des activistes et des défenseurs des droits de l’homme sont détenus (…) saboterait les efforts de la France de promouvoir les droits de l’Homme dans le cadre de son partenariat avec l’Egypte et porterait un coup dur à la crédibilité de la France auprès de beaucoup de pays de la région ».