Richard Ferrand loue la réforme des retraites qu’il considère comme « une excellente première réforme de deuxième quinquennat »
Si vous pensez que la réforme des retraites et morte et enterrée, c’est que vous n’avez vraiment rien compris. Au contraire, elle occupe toujours une place de choix dans l’agenda de l’Exécutif et Emmanuel Macron fera tout ce qui est en son pouvoir pour la faire passer avant la fin de son mandat.
En effet, alors que l’Exécutif s’est jusqu’ici gardé d’en faire un sujet prioritaire, la réforme des retraites reste le rêve le plus important que la majorité voudrait réaliser avant de tirer son épingle du jeu. C’est en tout cas de cette façon que nous pourrons le comprendre en écoutant les propos tenus par Richard Ferrand, président de l’Assemblée Nationale ce dimanche 13 décembre sur France 3.
« Moi, je considère qu’il faut que se remette debout parce que notre économie. Il faut se remettre debout, il faut rebondir, il faut retrouver l’état de conquête après cet état de sidération et d’hibernation dans lequel le Coronavirus a plongé notre activité humaine, sociale et économique », dit-il.
Et d’ajouter : « et dans ce cadre-là, je considère que la première intuition qui était la mienne de dire que c’était une excellente première réforme de deuxième quinquennat est finalement assez adaptée hélas à l’air du temps. Mais, je voudrais quand même vous rappeler que l’idée fondamentale qui veut qu’1 euro cotisé rapporte à chacun d’entre nous la même chose à la retraite (…), cela j’y reste viscéralement attaché ».
🔴 « La réforme des #retraites est une excellente réforme pour un deuxième quinquennat » d’#EmmanuelMacron estime @RichardFerrand.
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— DimancheEnPolitique (@DimPolitique) December 13, 2020
« ça passe ou ça casse »
Les propos de Ferrand ne font confirmer l’idée que le gouvernement fera passer sa réforme à tout prix. Rappelons qu’à la fin du mois d’août, il a été révélé dans la presse que Jean Castex, premier ministre, avait commandé un rapport au Conseil d’Orientation des Retraites (COR) sur la situation financière des retraites dont le déficit est estimé à quelque 30 milliards d’euros. Le premier ministre avait maintenu sa position : “la réforme des retraites sera poursuivie”, assurait-t-il dans une lettre.
Le 31 août, lors de son passage sur le plateau de RTL, Laurent Piestraszewski, secrétaire d’Etat chargé de la réforme des retraites, avait été très clair : « (…) Moi, je suis là pour faire cette transformation du système des retraites. Donc, oui, elle se fera avant la fin du quinquennat”, prévenait-il.
Fin septembre, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, abonde dans le même sens lors de son passage sur le plateau de France Inter. « Il faut faire cette réforme des retraites au moment où le président de la République et le Premier ministre le jugeront utile. Mais, elle est nécessaire pour rétablir l’équilibre des comptes sociaux, elle est nécessaire pour garantir aux jeunes générations qui rentrent sur le marché du travail qu’eux-aussi auront une retraite et elle est nécessaire pour avoir un système de retraite qui soit plus simple, plus juste et plus lisible”, soulignait-t-il.