L’administration Biden qui prend ses fonctions dans les heures qui viennent a clairement indiqué qu’elle maintient l’ambassade des Etats-Unis en Israël à Jérusalem. Ce faisant, elle reconnaît Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël au détriment des Palestiniens qui ont toujours dénoncé une telle décision
Donald Trump, ex président des Etats-Unis, va quitter la Maison Blanche dans les heures qui viennent et devra céder sa place à Joe Biden. Si le 46ème président des Etats-Unis a annoncé qu’il marquera une rupture totale avec son prédécesseur sur de nombreux sujets, la question de la place de Jérusalem n’en fera pas partie.
En effet, à quelques heures de son investiture, l’administration Biden a clairement fait savoir que Jérusalem restera bel et bien le lieu qui abritera l’ambassade des Etats-Unis en Israël. Ainsi, lors de son audition au Congrès, Anthony Blinken, désigné secrétaire d’Etat américain sous Biden, n’a pas mâché ses mots sur la question de Ted Cruz à ce sujet.
« Oui et Oui »
« Etes-vous d’accord que Jérusalem est la capitale d’Israël et vous engagez-vous à maintenir l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem?, lui demande Ted Cruz. A cette question, Blinken rétorque sans ambages : « oui et oui! ». Sur une résolution du conflit israélo-palestinien, Anthony Blinken ne se fait pas d’illusion que seule une solution à deux Etats reste la bonne.
Il convient de rappeler que la décision de transformer Jérusalem en capitale d’Israël avait été prise en 2017 par Donald Trump. Une décision historique mais lourde de conséquence qui avait provoqué un vif tollé au Moyen-Orient. En effet, peu après l’annonce de cette décision, les réactions ont été légion.
La Ligue Arabe n’avait pas hésité à faire part de son indignation. A l’unanimité, les pays qui composent cette ligue avaient dénoncé une “violation illégale et dangereuse du droit international”. “C’est un développement dangereux qui met les Etats-Unis en position de parti pris en faveur de l’occupation et de la violation du droit international et des résolutions (internationales) », pouvait-on lire dans une résolution rédigée par les ministres arabes en décembre 2017.