La Banque Mondiale a accordé un prêt de 500 millions de dollars au Rwanda dans le cadre de sa lutte contre le Covid-19
S’endetter pour faire face aux conséquences désastreuses de la crise sanitaire. Telle est la stratégie adoptée par nombreux pays pour faire face à la pandémie qui a mis à genoux des économies qui ont pris des années à se reconstruire au lendemain de la crise financière de 2008.
Si la stratégie est ostensiblement assumée en Occident, en Afrique, de nombreux pays ne se gênent plus d’y recourir. Parmi eux, figure le Rwanda. En effet, dans ce pays, pourtant classé numéro 1 dans la gestion de la crise sanitaire en Afrique, le gouvernement n’hésite plus à se tourner vers les bailleurs de fonds pour renflouer les caisses de l’Etat.
En effet, ce 10 janvier, Lecourrier-du-soir.com a appris du média rwandais NewTimes.co.rw, que la banque mondiale a décidé d’accord un prêt de 500 millions de dollars à Kigali. Le média dit avoir obtenu cette information de la part de Rolande Pryce, en charge des affaires rwandaises auprès de la Banque Mondiale.
Toujours d’après la même source, l’argent devra servir à faire face à la précarité exacerbée par la décision du président Paul Kagame de recourir au confinement afin de juguler la contamination du virus dans le pays. Ces fonds sont d’autant plus attendus par le pays que d’après un rapport de la Banque Mondiale, le taux de pauvreté pourrait connaître une hausse de 5,1% et pourrait concerner quelque 32 millions d’Africains.
Il convient de souligner que le Rwanda n’est pas le seul pays africain à avoir sollicité l’appui d’une institution financière internationale. Le Sénégal aussi. En effet, en avril dernier, le gouvernement de Macky Sall a sollicité le Fonds Monétaire International (FMI) pour un prêt de 221 millions de dollars. Selon le FMI, cet argent devait permettre à l’Etat sénégalais de pouvoir faire face à la détérioration des conditions économiques du pays ainsi qu’à la propagation du virus.
Et en décembre dernier, au autre pays (le Maroc) avait sollicité l’appui financier du Japon pour un montant de 200 millions de dollars. D’après le média MoroccoWorldNews, la Banque Africaine de Développement (BAD) a contribué à ce prêt à travers son programme AFCA (Accelerated Co-Financing Facility For Africa). Les 200 millions de dollars seront injectés dans le système social, économique et sanitaire du Maroc. Ce prêt servira aussi à mener des interventions d’urgence et à améliorer la résilience de l’économie nationale.
Il convient de rappeler que début février, la Banque Mondiale avait annoncé avoir mis à sa disposition 12 milliards de dollars pour aider les pays africains qui souhaiterait s’approvisionner en vaccins sur le marché international. Parmi les pays à qui ce prêt pourrait être octroyé, figurent le Ghana, le Congo, l’Ethiopie, le Niger, le Mozambique, la Tunisie, l’Eswatini et le Cap-Vert.