La Macronie semble définitivement morte en Espagne. Ce dimanche, lors des élections catalanes, le parti pro-Macron, Ciudadanos, n’a obtenu que 5,6% des voix, soit 6 sièges. Un résultat catastrophique qui confirme que la mort de l’idéologie néolibérale est proche en Espagne
La Macronie est définitivement morte en Espagne et les événements survenus ce dimanche 14 février le confirment. En effet, ce dimanche, la Catalogne, région séparatiste espagnole, est allée aux urnes pour une élection autonome cruciale aussi bien pour les partis constitutionnalistes favorables à l’unité de l’Espagne que pour les partis indépendantistes qui jouaient hier leur survie politique.
Ce dimanche, les élections se sont déroulées dans le plus grand calme (en raison de la pandémie à Coronavirus) et le taux de participation, selon la presse locale, a été le plus bas de l’Histoire. A l’issue du scrutin, si certains ont savouré une victoire cruciale, d’autres ont essuyé une cuisante défaite. C’est notamment le cas des alliés de Macron.
En effet, les élections autonomes ont été remportées en termes de votes par le Parti Socialiste Catalan (PSC) dirigé par Salvador Illa qui vient à peine de quitter son poste de ministre espagnol de la Santé. La formation socialiste a ainsi obtenu 23,2% des voix, ce qui lui garantit 33 sièges au Parlement catalan. Le PSC est suivi par le parti indépendantiste de gauche, ERC, dirigé par Oriol Junqueras qui obtient 21,5% des voix, soit 33 sièges au Parlement. La troisième place revient à un autre parti indépendantiste (Junts Pel Cat) qui recueille 20,2% des voix, soit 32 sièges.
« Les alliés de Macron se sont effondrés »
Les élections autonomes catalanes ne se sont pas déroulées sans surprise. En effet, pour la première fois dans cette région indépendantiste, un parti d’extrême-droite fait son entrée au Parlement. C’est en effet ce qui s’est produit dimanche car le parti d’extrême-droite espagnol, VOX, est arrivé en 4ème position après avoir obtenu 7,8% des voix, ce qui lui garantit 11 sièges au Parlement.
Cependant, il faut noter que mis à part le PSC et VOX, tous les autres partis constitutionnalistes se sont effondrés. Mais, celui qui a essuyé le plus gros revers est sans aucun doute le parti Ciudadanos, allié de Macron. Cette formation politique, en crise depuis sa lourde défaite de décembre 2019, n’a obtenu que 5,6% des voix, soit 6 sièges. Le coup est d’autant plus dure que le parti pro-Macron perd ainsi 30 sièges et devient, malgré lui, une « force résiduelle ».
« Une mort certaine »
Il faut surtout souligner que cette défaite de Ciudadanos (parti centriste) s’explique par une série de facteurs dont les deux plus importants sont : son absence d’idéologie dans une Espagne où le clivage Gauche/Droite reste encore très fort mais aussi son alliance avec Emmanuel Macron qui, depuis Paris, impose ses règles de jeu au parti catalan.
Avec sa défaite historique de décembre 2019, tous les experts prédisaient sa disparition du paysage politique espagnol dans un futur proche. Cette hypothèse doit désormais être prise très au sérieux car avec cette énième déculottée, il est clair que le parti ne mobilise plus, ni au niveau national, ni en Catalogne. En disparaissant, c’est la Macronie qui disparaît totalement dans ce pays.