Une nouvelle étude qui risque de mettre l’Exécutif dans l’embarras. En France, au moment où l’Exécutif se bat pour faire face à la hausse exponentielle des cas sur toute l’étendue du territoire national, notamment en région parisienne, une étude rendue publique ce 17 mars et consultée par Lecourrier-du-soir.com risque de semer une vive polémique.
En effet, d’après l’étude menée par deux chercheurs, Gilles Pison et France Meslé, de l’institut national d’études démographiques (INED), les chiffres de décès attribués au Covid-19 englobent des cas de personnes décédées d’autres pathologies. L’étude conclut ainsi que sur les 68 000 morts, seuls 42 000 seraient réellement imputables au Coronavirus.
Relayant cette information, le média Sud Ouest dira : « quelque 68 000 personnes sont mortes du Covid-19 en France l’an dernier, mais le nombre de décès total n’a augmenté ‘que’ de 55 000, parce qu’une partie des morts du Covid ‘seraient de toute façon’ décédés d’une autre cause, et que la grippe et les accidents de la route ont été moins meurtriers ». D’après l’étude lue par Lecourrier-du-soir.com, sur les 55 000 décès, il faut en défalquer 13 000 qui sont dus au vieillissement de la population. L’étude poursuit : « reste donc les 42 000 supplémentaires en 2020, liés à la pandémie de Covid-19 ».
L’étude ajoute : « comment expliquer que ce chiffre de 68 000 décès dus à la Covid-19 dépasse largement les 42 000 décès supplémentaires comptabilisés par l’Insee par rapport à 2019 toutes causes de décès confondues une fois défalqués les 13 000 décès
dus au vieillissement de la population ? Cela tient au recul d’autres causes de décès. L’épidémie de grippe saisonnière de l’hiver 2019-2020 n’a pas occasionné de surmortalité notable au début de l’année 2020, contrairement à celle de l’hiver précédent (2018-2019), qui s’était soldée par un surcroît de 12 000 décès, concentrés début 2019, dont environ
8 000 directement attribués à la grippe [5]. Autre recul notable : la mortalité routière a été moindre en 2020, en raison des restrictions de circulation ».
Dans l’étude, les deux chercheurs défendent implicitement l’idée que des personnes mortes d’autres maladies ont été comptabilisées sur la liste des décès de Covid-19. Sur ce, ils diront : « mais un autre phénomène a également joué : la comorbidité. Les décès par Covid-19 ont frappé en partie des personnes fragiles souffrant d’autres maladies. Une
fraction d’entre elles seraient de toute façon décédées en 2020, même en l’absence d’épidémie de Covid-19. On aurait alors attribué leur décès à une autre cause (diabète,
maladie cardiovasculaire, insuffisance respiratoire chronique, etc.) ».
Sur les réseaux sociaux, l’étude n’a pas manqué de susciter de vives réactions des internautes.
Effroyable : sur les 68.000 personnes mortes du #COVID19 en France, seulement 42.000 seraient réellement imputables à la #pandémie de #coronavirus. Qu’est-ce que ça cache ?
src : Cnewshttps://t.co/ErhCNhgQyM
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) March 17, 2021
• Une étude démographique établit qu’une partie des morts du Covid serait «de toute façon» décédée d’une autre cause
• Ils seraient morts à cause de maladies «comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et l’insuffisance respiratoire chronique» ⤵️https://t.co/DzZOMBsPpR
— Le Parisien (@le_Parisien) March 17, 2021
Pour lire l’étude dans sa version originale, cliquez ici : Etude INED