Le président israélien, Reuven Rivlin, a écrit à Emmanuel Macron une lettre publiée par Le Figaro. Le président israélien demande à la France de tout faire pour bloquer l’enquête ouverte par la Cour Pénale Internationale contre Israël pour crimes de guerre en terre palestinienne
Face à la menace d’une enquête internationale ouverte par la CPI (Cour Pénale Internationale) contre Israël pour crimes de guerre en terre palestinienne, le président israélien, Reuven Rivli, met la pression sur les alliés d’Israël en Occident afin de faire échouer cette volonté du Tribunal International. Et l’un des premiers alliés à qui l’Etat Hébreux se dirige est la France, pays avec lequel il entretient d’excellents rapports diplomatiques.
C’est du moins ce que Lecourrier-du-soir.com a appris de plusieurs sources israéliennes qui citent une tribune rédigée par le président israélien et adressée à Emmanuel Macron. Dans la tribune exclusivement publiée par Le Figaro, Reuven Rivlin dénonce un tribunal politique et appelle la France à intervenir.
« Israël menace de protéger ses autorités visées par la CPI »
« J’en appelle aux amis d’Israël et de la Palestine, en France et au-delà, à déclarer, et une bonne fois pour toute, que la voie qui conduit à la paix mène tout droit à Ramallah et à Jérusalem. Les détours par la CPI ou le Conseil des Droits de l’Homme sont contreproductifs et minent les chances d’un accord entre nous », écrit-il.
Dans sa lettre, le président israélien prévient ouvertement la CPI que l’Etat Hébreux fera tout pour protéger les autorités israéliennes visées par la Cour Pénale Internationale. « Pour nous, ce n’est pas une affaire judiciaire abstraite. Les soldats et les civils que la Cour Pénale Internationale menace de poursuivre sont nos enfants et nos petit-enfants, nos voisins et nos amis. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour les protéger comme ils nous ont protégés quand nous le leur avions demandé », menace-t-il.
Pour rappel, la lettre du président israélien a été écrite 24 heures après que l’Etat d’Israël a réceptionné mercredi 17 mars la lettre de la CPI. D’après le média israélien Times Of Israel, il s’agit d’une lettre d’une page et demie qui souligne des crimes commis par Israël en 2014, en 2018 mais aussi sa colonisation en terre palestinienne.