L’administration Biden rompt avec l’ère Trump sur le Moyen-Orient. Ce 26 mars, la nouvelle administration a annoncé une aide de 15 millions de dollars destinée à la Palestine
Changement de doctrine. Joe Biden, 46ème président des Etats-Unis, vient de prendre le contre-pied de son prédécesseur, Donald Trump, dont la politique au Moyen-Orient a été marquée par son soutien décomplexé à l’égard de l’Etat d’Israël à qui il a accordé d’énormes faveurs, dont la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale d’Israël.
A peine installé au pouvoir, Joe Biden veut mettre fin à ces privilèges dont jouissaient jusqu’ici les dirigeants politiques israéliens mais aussi saoudiens. Ainsi, après avoir fait publier un rapport mettant clairement en cause le prince saoudien Mohamed Ben Salman dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, le nouveau locataire de la Maison Blanche entend montrer une nouvelle image de son pays dans la gestion du conflit israélo-palestinien.
Et pour ce faire, rien de tel que de mettre la main à la poche pour venir en aide à des Palestiniens très touchés par la crise sanitaire. En effet, le nouveau locataire vient d’accomplir un geste inédit en accordant une aide de 15 millions de dollars destinée à la Palestine. L’information a été annoncée ce 26 mars par plusieurs médias américains, dont ABC News.
En effet, d’après cette source, l’annonce de cette aide a été faite par Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice américaine auprès des Nations-Unies. Dans son discours relayé par ABC, la diplomate américaine a tenu à expliquer l’importance d’allouer une telle somme à la Palestine.
« Garantir la stabilité et la sécurité aux Palestiniens et Israéliens »
« Cette aide urgente et nécessaire est une preuve de notre engagement envers le peuple palestinien. L’aide permettra d’assister les Palestiniens qui sont vraiment dans le besoin, ce qui garantira plus de stabilité et de sécurité aux Palestiniens et Israéliens », souligne Linda Thomas-Greenfield.
Cette décision de l’administration Biden d’apporter un soutien financier à la population palestinienne, asphyxiée par les sanctions américaines, devrait soulager les défenseurs de la cause palestinienne d’autant plus que l’administration Trump a largement participé à plonger l’Autorité Palestinienne dans une crise sociale sans précédent en lui coupant presque tous les dons dont elle dépendait pour sa survie. La dernière en date fut en 2018 lorsque le gouvernement américain a suspendu 65 millions de dollars destinés aux réfugiés palestiniens.