Invité par la France à rejoindre la force européenne Takuba, le Danemark a annoncé il y a deux jours qu’il déploiera une partie de ses forces spéciales au Mali pour participer à la guerre contre le terrorisme en Afrique
L’Afrique subsaharienne n’a jamais provoqué autant d’intérêts chez les dirigeants occidentaux que ces dix dernières années. Et la région du Sahel, très riche en matières premières et où pullulent depuis quelques années des groupes djihadistes, est leur pré carré.
En effet, depuis le début de la guerre du Mali qui avait poussé la France à déployer ses troupes dans le cadre de l’opération Barkhane, plusieurs pays occidentaux, invités par Paris dans cette guerre contre le terrorisme au Sahel, se disent prêts à envoyer des troupes dans cette partie d’Afrique pour appuyer une force militaire européenne baptisée Takuba.
Ainsi, parmi les pays ayant déjà des troupes sur place, figurent : la France, l’Allemagne, la Grèce, la Suède, la Grande-Bretagne et désormais, le Danemark. C’est en tout cas l’information que notre média Lecourrier-du-soir.com a obtenue ce 9 avril du média danois, CopenhagenPost.com.
D’après cette source, le gouvernement danois entend déployer une partie de ses forces spéciales au Mali. L’Etat danois déploiera ainsi un avion de transport pour venir en aide aux forces de la Minusma déjà sur place au Mali. S’expliquant sur sa décision d’envoyer des troupes au Sahel, Copenhague évoque l’urgence de faire barrage aux terroristes.
D’ailleurs, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères cité par le média, on pouvait lire : « la menace que pose l’Etat Islamique et Al-Qaida demeure sérieuse. Ils veulent créer une oasis pour leur violence extrémiste et un régime de mort en Afrique de l’Ouest. Ceci ne doit pas se produire. En conséquence, le Danemark renforcera notre position avec nos forces spéciales et notre avion de transport, tout en s’engageant dans la voie diplomatique, du développement et de l’humanitaire ».
Il y a désormais au moins 5 armées étrangères occidentales qui opèrent au Sahel, ce qui risque d’attiser davantage le sentiment anti-étranger de nombreux habitants de cette zone qui dénoncent ce qu’ils appellent le « néocolonialisme occidental ». En effet, pour de nombreux mouvements panafricanistes, le déploiement de forces spécialistes européennes en Afrique répond à un agenda de l’Occident qui consiste à prendre le contrôle total des ressources naturelles afin d’éviter que la Chine ou la Russie ne s’en empare.