La France se dirige à une élection présidentielle cruciale dans un an. Mais, la grande question à se poser est celle de savoir si, d’ici là, Emmanuel Macron continuera d’exercer la fonction de chef d’Etat. La question peut paraître insensée, voire périlleuse. Cependant, la soulever dans le contexte actuel semble avoir tout son sens.
En effet, depuis trois jours, une pétition de 20 généraux à la retraite fait polémique en France. Les ex militaires qui dénoncent le laxisme des gouvernants français et la montée de l’islamisme et de la haine anti-France n’en peuvent plus de croiser les bras en regardant la France sombrer dans une probable guerre civile. Pour eux, l’heure est grave et un changement doit se produire maintenant avant qu’il ne soit trop tard.
Dans les premières heures ayant suivi la publication de leur tribune publiée par Valeurs Actuelles, Emmanuel Macron et son gouvernement ont décidé de faire la sourde oreille afin de ne pas jeter de l’huile sur le feu, surtout dans un contexte politico-social extrêmement tendu marqué par une crise sanitaire et une menace islamiste sur le sol français.
Macron et ses ministres avaient alors préféré se murer dans le silence absolu. Cette stratégie est intelligente mais ne pouvait en aucun cas porté ses fruits car Marine Le Pen, la principale rivale du président à la présidentielle 2022, a, quant à elle, ouvertement apporté son soutien aux militaires plongeant Macron dans l’embarras.
Ainsi, pour éviter à tout prix une récupération politique sur un corps particulièrement sensible (car de l’armée il s’agit), plusieurs ministres du gouvernement ont brisé le silence ces dernières heures pour dénoncer la tribune des ex généraux avec la plus grande fermeté. Florence Parly, ministre des Armées, parle d’irresponsabilité et Castex, quant à lui, pointe du doigt l’attitude « inacceptable » de Marine Le Pen.
Jusque-là, tout n’était que polémique et pour beaucoup, cette effervescence suscitée par la tribune allait très vite connaître une accalmie. Mais, apparemment non. Car, ce 28 avril, plusieurs personnalités militaires et proches d’extrême-droite ont signé une pétition pour défendre les ex généraux qui, désormais, sont exposés à des sanctions. Parmi elles, figurent : Florian Philippot, Eric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignant…
A peine lancée, la pétition a connu un franc succès car ayant très vite dépassé la barre des 8 000 signatures. Et il y a de très forte chance (compte tenu du climat politico-social actuel) qu’elle franchisse un nombre impressionnant de signataires dans les heures voire les jours qui viennent.
L’analyse à faire de cette histoire qui intervient dans un contexte extrêmement sensible est que l’extrême-droite est aujourd’hui en train de profiter de la fragilité du pouvoir en place pour porter le dernier coup de poignard à un Exécutif à bout, dévasté par sa gestion de la crise sanitaire, les conséquences de cette crise sur l’économie ainsi que le climat social qui ne joue absolument plus en sa faveur.
La France se dirige vers les élections présidentielles les plus importantes de son Histoire et tous les analystes politiques sont quand même d’accord sur un fait : l’extrême-droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir après le suicide du Parti Socialiste et la mort lente des Républicains. La France Insoumise résiste tant bien que mal mais face à la division qui règne au sein de la gauche, ses chances de changer la donne restent assez minimes, même si elle peut toujours créer une surprise.
Depuis bientôt une année, les réseaux d’extrême-droite fantasment ouvertement sur une intervention de l’armée : soit pour conquérir les banlieues ou le pouvoir. Ils ont tenté en vain d’imposer le général Pierre De Villiers mais ce dernier semble très peu préparé pour accomplir une mission si lourde et si hasardeuse.
Désormais, avec cette tribune des ex généraux qui semblent adhérer totalement aux idées de l’extrême-droite, aucune hypothèse ne doit être prise à la légère d’autant plus qu’Emmanuel Macron n’a plus le soutien d’une grande partie du peuple comme le démontrent les derniers sondages publiés dans la presse.
Le contexte politico-social actuel sembler favoriser toute tentative de coup d’Etat en France car une bonne partie des institutions sont fragilisées par une crise sanitaire sans précédent et par un communautarisme qui, de plus en plus, semble dessiner une France à deux visages : une blanche souchienne et une d’origine étrangère qui se côtoient pour le moment mais qui pourrait se retrouver face à face dans le futur.
Macron a intérêt à surveiller ses arrières. Un coup d’Etat militaire pour le renverser est tout à fait possible et certains (pour des raisons qu’ils sont les seuls à connaître) s’activent en coulisse pour qu’il ait lieu avant 2022.
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