Donald Trump devra annoncer ce mercredi 25 janvier 2017 la construction de son mur qui séparera les Etats-Unis et le Mexique. Cette décision entre dans la politique de l’administration Trump de lutter contre l’immigration clandestine sur le sol américain
Après avoir retiré les Etats-Unis de TPP (Accord de Partenariat Trans-Pacifique) et avoir gelé les financements destinés aux ONG internationales qui luttent en faveur de l’avortement, Donald Trump devrait très prochainement prendre une autre mesure symbolique qui, sans aucun doute, provoquera une réaction internationale.
D’après le New York Times, le président américain signera un ordre exécutif pour la construction du mur entre le Mexique et les Etats-Unis, l’une des promesses les plus importantes du nouveau président américain. La décision de Trump de construire le mur est prise très au sérieux par son administration.
« Suspension de visa pour les Syries et des citoyens du Moyen-Orient et d’Afrique »
D’après deux autorités de son administration qui se sont exprimées sur Associated Press, repris par The Guardian, Donald Trump signera très prochainement un ordre exécutif qui permettra de débloquer des fonds fédéraux pour la construction du mur. Les autorités précisent que l’annonce sera faite ce mercredi lors de sa visite au Département de Sécurité intérieure.
Toujours d’après The Guardian qui cite des experts en matière d’immigration et des membres du Congrès, Donald Trump imposera une interdiction temporaire à plusieurs réfugiés. Il ne s’arrêtera pas là. Il suspendra des visas pour des citoyens en provenance de la Syrie et de six pays musulmans du Moyen-Orient et d’Afrique dans le cadre de sa lutte contre le terrorisme.
« La décision de fermer les frontières suscite l’indignation »
Dans un rapport publié ce mercredi 25 janvier, le New York Times a révélé que parmi les mesures qui seront prises par l’administration Trump, il sera en effet question d’étudier la possibilité de restaurer le « site noir » du programme de détention ; de maintenir ouverte la prison américaine de Guantanamo Bay et de qualifier d’« organisation terroriste » le mouvement des Frères Musulmans.
Pour le moment, la mesure de Trump de fermer les frontières suscite l’indignation. « Penser que les 100 premiers jours de Trump vont être marqués par cette fermeture honteuse de nos portes à toute personne cherchant refuge dans notre pays est très préoccupant », a regretté Marielena Hincapié, directrice-exécutive du Centre International de Droit à l’Immigration.
« S’il n’y a pas de bénéfices claires, il n’y a pas de raison de rester »
L’annonce de la construction du mur entre les Etats-Unis et le Mexique coïncide avec l’arrivée du président mexicain, Enrique Pena Nieto attendu à Washington ce mercredi. Mais déjà, à quelques heures d’une rencontre très symbolique, le gouvernement mexicain s’attend à tout.
« S’il n’y a pas de bénéfices claires, il n’y a pas de raison de rester », a fait savoir Ildefonso Guajardo, ministre mexicain de l’Economie lors d’une interview accordée à une chaîne de télévision et reprise par le média mexicain, Milenio.com. Guajardo qui accompagnera le président mexicain à Washington a ajouté qu’un mauvais accord avec le Mexique n’a aucun sens.