La Biélorussie va débloquer 1 milliard de dollars pour acheter des armes russes
En pleine confrontation avec l’Occident, la Biélorussie se reproche, sans gêne, de la Russie de Poutine pour se prémunir contre une éventuelle déstabilisation du pays en provenance d’Europe et des Etats-Unis. Si le pays n’exclut pas l’hypothèse d’intégrer la Russie dans un futur proche, elle est prête à débourser une somme colossale pour s’approvisionner en armes.
C’est du moment l’information que Lecourrier-du-soir.com a apprise ce 12 septembre de l’agence de presse russe, Tass. D’après cette source, la Biélorusse s’est décidée de débloquer 1 milliard de dollars pour acheter des armes russes. Selon l’agence russe, la révélation a été faite par le président Alexander Lukashenko, qui s’est rapproché de Poutine depuis le début de la contestation populaire appelant son départ.
Il convient de souligner que le président biélorusse est sous le feu des critiques depuis août 2020, date à laquelle les premières manifestations anti-pouvoir ont commencé à secouer le pays. D’ailleurs, face à son rapprochement affiché et assumé avec le président russe, l’Union Européenne (UE) n’exclut plus de procéder à un changement de régime.
En tout cas, le 29 mai, le média britannique The Guardian avait révélé que l’Union Européenne était en train de mobiliser 3 milliards de dollars de dons et de prêts pour aider ce pays s’il venait à emprunter la voie démocratique, autrement dit, à se débarrasser de son président actuel qui s’accroche au pouvoir grâce à l’aide de Poutine.
« 3 milliards d’euros sur la table pour un changement de régime »
Dans l’article du Guardian lu par Lecourrier-du-soir.com, le média anglais y citait les propos de Ursula Van Der Leyen, actuelle présidente de la Commission Européenne dont le message adressé au peuple biélorusse laisse clairement entendre qu’un projet de faire tomber Loukachenko est en cours.
“Notre message est double. Au peuple de Biélorussie : nous voyons et entendons vos aspirations au changement, à la démocratie et à un avenir radieux. Et aux autorités biélorusses : aucune répression, brutalité ou coercition ne rendra légitime votre régime autoritaire”, avait déclaré la présidente de la Commission Européenne.