Air France va supprimer 7 500 postes d’ici 2022 après avoir pourtant reçu aide de 7 milliards de l’Etat français
Un sauvetage qui n’a pas servi à grand-chose, diront certains. En effet, en avril 2020, la compagnie Air France avait fait parler d’elle après avoir reçu une promesse d’aide de 7 milliards d’euros. L’annonce de cette somme colossale avait été faite par Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie.
« Il faut soutenir Air France. Nous allons apporter, à la demande du président de la République et du Premier ministre, un soutien historique à Air France : 7 milliards d’euros pour sauver notre compagnie nationale et sauver les 350 000 emplois directs et indirects. Ce sera précisément 4 milliards d’euros de prêt garanti par l’Etat, apporté par les banques et 3 milliards d’euros de prêt direct par l’Etat. Nous sommes derrière Air France, derrière les salariés d’Air France pour garantir notre indépendance et sauver des emplois », avait-il déclaré sur le plateau de TF1.
Sur la nationalisation d’Air France évoquée dès le début de la crise, Bruno Le Maire avait clairement fait savoir qu’elle n’était pas à l’ordre du jour. Le ministre de l’Economie et des Finances avait aussi révélé, dans l’interview accordée à TF1, que l’Etat s’apprête à accorder un prêt de 5 milliards d’euros à Renault.
« Too Big To Fail »
Nous étions au tout début de la crise sanitaire. L’Etat, face aux conséquences drastiques de la pandémie sur l’économie française, avait voulu réagir vite pour éviter le pire. Mais, dans cette course contre la montre, la doctrine du « Too Big To Fail » avait été appliquée jusqu’au bout. Autrement dit, seules les grosses boîtes devaient être sauvées.
Parmi elles, figurait Air France dont l’aide de 7 milliards d’euros avait suscité une vive polémique en France. La compagnie aérienne avait pourtant bien encaissé ce sésame précieux pour sa survie. Mais, une année plus tard, où en sommes-nous? D’après Le Figaro, la compagnie aérienne va devoir supprimer 7 500 postes.
« Plusieurs milliers de salariés ont déjà quitté l’entreprise sur la base du volontariat. Ceux qui restent s’inquiètent de l’avenir », alerte le média français. Mais là aussi, les internautes n’ont pas manqué de faire part de leur désarroi et estiment que la crise sanitaire n’est qu’un prétexte.
Le covid est une prétexte pour nettoyer une entreprise balbutiante depuis des années qui ne peut survivre que grâce aux aides de l’état…
— Alain BOULERY (@ABoulery) September 13, 2021