Dans un communiqué émis ce 29 septembre et intégralement lu par Lecourrier-du-soir.com, le gouvernement britannique, par le truchement de son ministère en charge des questions africaines, a mis en garde le Mali contre toute tentative de recruter des mercenaires russes du Wagner Group
Le Mali, seul contre tous? C’est ce qu’il paraît. En tout cas, en pleine crise diplomatique avec la France sur fond de lutte contre le terrorisme, Bamako risque d’être totalement isolé de la scène internationale. Son tort : avoir décidé de faire venir des soldats russes sur son sol.
Ainsi, après les menaces brandies par Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, que la France quitterait le Mali si les « mercenaires » russes venaient à fouler le sol malien, c’est au tour de la Grande-Bretagne de mettre Bamako en garde contre une telle décision.
En effet, dans un communiqué publié ce 29 septembre par le ministère britannique en charge des questions africaines, Londres n’a pas caché son mécontentement. « Le Royaume-Uni est profondément consterné par les échanges entre le gouvernement malien et l’organisation connue sous le nom de Wagner Group », peut-on lire. Londres se dit d’autant plus préoccupé que Wagner Group est dirigé par Yevgeniy Viktorovich Prigozhin qui a été visé par des sanctions du gouvernement anglais pour mercenariat et trafic d’armes en Libye.
« Le Group Wagner est un instigateur de conflits »
Parlant du Group Wagner, le gouvernement de Boris Johnson ne mâche pas ses mots. « Le Group Wagner est un instigateur de conflits et profite de l’instabilité pour atteindre ses propres objectifs, comme nous l’avons vu dans d’autres pays frappés par des conflits, à savoir la Libye et la République Centrafricaine », dénonce-t-il.
Le ministère britannique en charge des questions africaines poursuit : « Wagner a commis des violations des droits de l’homme, a saboté la mission des Casques bleus et cherche à contrôler les ressources naturelles au détriment des locaux et de leur économie. Wagner n’apporte pas des réponses sécuritaires à long-terme pour l’Afrique ».
Le gouvernement britannique conclut son communiqué en adressant un message très clair aux autorités maliennes que, depuis Londres, il suit de très près l’évolution de cette affaire.