Sadio Camara, ministre malien de la Défense, a confirmé que le Mali a bien reçu quatre hélicoptères et des armes en provenance de la Russie
La guerre diplomatique est alors déclarée. Depuis plus d’une semaine, une véritable guerre des mots entre la France et le Mali fait la une des médias occidentaux. Paris ne veut surtout pas entendre parler d’un partenariat militaire entre Moscou et Bamako pour le déploiement de soldats russes sur le sol malien.
D’ailleurs, dès le 16 septembre, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, avait mis en garde la junte militaire malienne que la France se retirerait du Mali si les mercenaires russes de Wagner venaient à être déployés dans ce pays. Quelques heures plus tard, le Premier ministre malien, Chogel Maiga, avait réagi.
En effet, dans une conférence largement relayée dans la presse, Chogel Maïga avait déploré la perte de souveraineté du Mali dont l’armée nationale n’a plus le droit d’intervenir dans des zones du pays. Le chef du gouvernement avait aussi fait savoir que le Mali, en tant que pays souverain, avait le droit de nouer des partenariat avec n’importe quelle puissance étrangère.
Depuis, une violente guerre diplomatique, par médias interposés, a eu lieu. A Bamako, la junte militaire qui jouit d’un fort soutien de la population locale dit vouloir restaurer la souveraineté perdue depuis l’arrivée de la France. Et à Paris, on s’active en coulisse pour faire capoter ce projet.
Mais, d’ici là, les choses se compliquent pour Macron. Car, à en croire l’agence de presse Reuters, qui cite le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, Bamako a reçu quatre hélicoptères et des armes en provenance de Moscou. Toujours selon le ministre malien de la Défense, le Mali a acheté les hélicoptères russes dans un contrat passé entre les deux pays en novembre 2020 avec l’unique objectif, précise-t-il, de soutenir ses formes armées qui combattent le terrorisme aux côtés de la France.
La nouvelle risque de susciter l’immense colère de Paris qui n’a toujours pas réagi à l’arrivée de ces hélicoptères et armes russes dans un contexte de crise diplomatique où la France et l’Union Européenne tentent à tout prix de faire échouer toute intervention russe dans ce pays.