Marine Le Pen n’a pas respecté le délai qui lui a été fixé par le Parlement européen pour rembourser 300 000 euros. Elle était accusée d’avoir versé un salaire à son ex chef de cabinet qui n’a jamais exercé une activité réelle au sein du Parlement
Le bras de fer entre Marine Le Pen et l’Union Européenne n’a pas encore connu une fin. L’affaire a commencé cette semaine lorsque le Parlement de l’Union Européenne révèle que Catherine Griset, ex chef de cabinet de Marine Le Pen, percevait un salaire, pendant six ans, sans exercer une activité réelle au sein du Parlement.
D’après le Guardian qui cite des investigations du Parlement européen, les faits remontent entre 2011 et 2012. Le Parlement européen avait alors fixé comme délai la date du 31 Janvier 2017 pour que Marine Le Pen lui rembourse une somme de 300 000 euros. Un remboursement que le chef de file du Front National refuse catégoriquement.
« Je conteste formellement cette décision unilatérale et illégale »
S’exprimant sur AFP, Marine Le Pen avait déclaré : « afin de rembourser, il aurait fallu que je reçoive les fonds, mais je ne m’appelle pas François Fillon. En plus, je conteste formellement cette décision unilatérale et illégale ». Dans la presse, l’on donne plus de détails sur cette affaire.
France 24 révèle qu’une première lettre avait été envoyée à Marine Le Pen dans laquelle le Parlement européen lui demandait de payer 298 497 87 euros à la date du 31 Janvier. Le média révèle aussi qu’une seconde lettre envoyée par le Parlement européen à Marine Le Pen cherchait à recouvrer une somme de 41 554 euros représentant les salaires versés à son garde du corps, Thierry Légier.
« Marine Le Pen devrait perdre 7 000 euros de son salaire »
Face au refus catégorique de Marine Le Pen de payer les 300 000 euros que lui réclame l’Union Européenne, l’institution décide de passer à la vitesse supérieure. Ce mercredi, Newsweek a révélé que le Parlement européen a pris sa décision de réduire de moitié le salaire du chef de file de Front National français. D’après Reuters, Marine Le Pen devrait perdre 7 000 euros de son salaire mensuel, y compris les allocations.
Il est important de souligner que d’après le règlement de l’Union Européenne, les fonds ne devraient être utilisés que pour payer les assistants parlementaires qui aident le Député de l’Union Européenne dans ses tâches à Bruxelles ou à Strasbourg. Ce qui n’aurait pas été le cas pour Marine Le Pen.
Le Parlement européen affirme en effet que Catherine Griset a passé une bonne partie de son temps à travailler au siège du Front National à Paris. Marine Le Pen est députée européenne depuis 2004. Face au scandale qui secoue le camp Fillon, les chances que son parti remporte la présidentielle française sont encore relancées.