Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête auprès de l’ensemble des établissements de santé concernant la fermeture de lits dans les hôpitaux
Le gouvernement ne veut surtout pas être associé à la fermeture de plus de 5 000 lits révélée par un rapport largement relayé par la presse il y a un mois. Ainsi, face au tollé suscité par cette information qui a fait l’effet d’une bombe, l’Etat tente de riposter en annonçant ce mercredi l’ouverture d’une enquête.
C’est du moins l’information annoncée ce 27 octobre par Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français dont les propos ont été rapportés par France TV Info. « Nous avons lancé une enquête auprès de l’ensemble des établissements de santé pour objectiver la situation et son exploitation est en cours », a annoncé mercredi 27 octobre Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres. « Les chiffres seront communiqués prochainement », a-t-il ajouté. Pour calmer l’opposition, le porte-parole du gouvernement refile la patate chaude aux gouvernements précédents. « On ne rattrape pas trente ans en quatre ans », souligne-t-il.
« Personne aujourd’hui ne sait donner un chiffre avec précision »
Il convient de rappeler que les conclusions du rapport avaient été très largement relayées sur les réseaux sociaux. On y apprenait, entre autres, que 5 800 lits avaient été fermés en 2020 et que depuis 2013, près de 27 000 lits d’hospitalisation ont été fermés (soit une baisse de 6,5 % en l’espace de sept ans).
Ce mercredi, dans une interview accordée à Libération, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est prononcé sur cette question. « Personne aujourd’hui ne sait donner un chiffre avec précision. Oui, il y a un certain nombre d’unités dans des hôpitaux qui sont obligées de fermer temporairement, ou de réduire la voilure, faute de soignants, faute surtout de pouvoir en recruter », a-t-il justifié.