La communication du gouvernement remise en question. En cette période où la France fait face à une hausse exponentielle des cas (plus de 50 000 ces dernières heures), le gouvernement met en place une communication bien rodée afin de pousser les citoyens à se faire vacciner. Sauf que dans cette communication, primordiale pour convaincre l’opinion publique, les chiffres, parfois, ne correspondent pas à la réalité.
C’est du moins ce qu’a révélé le média Libération dans un article paru ce 30 novembre et dans lequel le site d’information rectifie le gouvernement. En effet, tout part d’une affirmation faite par l’infectiologue Karine Lacombe. Face aux sénateurs ce 30 novembre, elle soulignait que 80% des personnes hospitalisées pour une infection au Covid n’étaient pas vaccinées. Une affirmation qui, selon Libération, a été reprise par le gouvernement dans un clip de prévention.
Un chiffre démenti par la source. Et Libération d’apporter des éclaircissements. « Au tout début des décomptes effectués par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), début juin, la part des non-vaccinés dans les entrées quotidiennes en hospitalisation conventionnelle était encore ultra-majoritaire (85 %). Idem pour les entrées en soins critiques (84 %) ou les décès hospitaliers (86 %) », renseigne la source.
Et de nuancer : « mais, depuis l’extension de la couverture vaccinale en France (75 % de la population, dont 90 % des adultes), les rapports se sont – mathématiquement – modifiés. Concernant les hospitalisations conventionnelles, les non-vaccinés représentent désormais 43 % des entrées, contre 57 % pour les vaccinés. Pour les entrées en soins critiques, les proportions sont équivalentes (50 % de non-vaccinés et 50 % de vaccinés). Et pour les décès, enfin, les non-vaccinés, là aussi, deviennent minoritaires (46 %). »
La publication d’une telle information en pleine 5ème vague est un coup dur pour le gouvernement qui s’active d’arrache-pied pour obtenir une vaste couverture vaccinale pour la troisième dose. Le coup est dur, mais les médias ont vocation à rétablir les faits, n’en déplaise à certains.