Une bombe qui explose au très mauvais moment pour Emmanuel Macron. Alain Griset, désormais ex ministre délégué aux petites et moyennes entreprises, vient de rendre le tablier. Cette décision intervient quelques heures seulement après l’annonce de sa condamnation à 6 mois de prison avec sursis pour non-déclaration de patrimoine.
L’affaire a déjà suscité une vive polémique au sein de la classe politique française où les réactions ont été à la fois nombreuses et parfois incendiaires. Mais, aussitôt après la démission du ministre, le gouvernement lui a immédiatement trouvé un remplaçant pour éviter que le poste ne soit vacant, ce qui pourrait fragiliser un Exécutif qui se prépare à l’une des présidentielles les plus importantes de l’Histoire de la Vème République.
La tête d’Alain Griset est donc tombée sur fond de non-déclaration de patrimoine sur un montant estimé à plus de 100 000 euros. Ce 8 décembre, il a officiellement été remplacé par Jean-Baptiste Lemoyne, renseignent des sources sûres. Mais, un détail interpelle : la célérité avec laquelle a agi l’Exécutif et son refus catégorique de commenter une affaire extrêmement gênante sont la preuve que le gouvernement vient de recevoir un coup dur.
Et le coup est d’autant plus violent que la condamnation d’Alain Griset intervient deux jours seulement après la révélation faite par la presse de la condamnation à 4 mois de prison avec sursis prononcée par la justice française à l’encontre de Jean-Paul Delevoye, ex Monsieur Retraite d’Emmanuel Macron. Ces deux condamnations, largement médiatisées et qui interviennent à moins de 5 mois de la présidentielle, suffisent à foutre tout le champ en l’air.
En effet, il n’y a aucun doute que la démission d’Alain Griset, ministre condamné en plein exercice de sa fonction, pourrait avoir des conséquences désastreuses sur le plan politique, car elle donne ainsi le sentiment que le « Tous Pourris » que les citoyens français dénoncent vigoureusement ces dernières années est une réalité indéniable. Si à cela s’ajoutent les récentes condamnations dont ont été victimes Nicolas Sarkozy et ses amis de droite, l’équation devient très difficile à résoudre.
Ceci dit, la triste réalité est qu’en France, la confiance entre gouvernants et gouvernés est en train de s’affaisser petit à petit, si ce n’est déjà le cas. Depuis l’arrivée de Macron, le peuple a le sentiment d’être dirigé par une élite politique intouchable et complètement déconnectée des réalités du pays, ce qui fait qu’Emmanuel Macron n’arrive pas, depuis son accession au pouvoir, à entrer en contact avec le peuple pour la simple raison que celui-ci ne le connaît pas.
Alain Griset a dû quitter son poste afin d’éviter de mettre le gouvernement dans l’embarras. Sauf que le coup est déjà parti et que sa démission n’empêchera pas d’envenimer une crise politique déjà délétère. Une chose est sûre : sans l’aide des médias qui sont les seuls à pouvoir étouffer ce scandale (ce qui est fort probable), Macron est politiquement mort.
Pendant ce temps, la campagne présidentielle approche à grands pas. Valérie Pécresse, Marine Le Pen ou encore Eric Zemmour guettent la moindre faille du pouvoir en place pour se jeter, tel des proies, sur le candidat Macron, devenu leur bête à abattre.
Et là, il faut oser le dire, le moment n’a jamais été aussi propice.